Christian Van Eycken et Sylvia Boigelot cités mercredi devant la cour d’appel à Mons

La quatrième chambre de la cour d’appel du Hainaut procèdera, mercredi midi, à la mise en place d’un calendrier dans la cadre du troisième procès de l’ancien député Christian Van Eycken et de son épouse Sylvia Boigelot, condamnés à 27 ans de prison pour assassinat par la cour d’appel de Bruxelles. Comme la cour de cassation a cassé l’arrêt, l’affaire revient à Mons où le débat ne portera que sur la peine. Le 8 juillet 2014, le corps sans vie de Marc Della était retrouvé chez lui, avenue Mutsaard à Laeken. Le négociant avait été tué d’une balle tirée dans la tête. Deux suspects ont été arrêtés car ils étaient les dernières personnes à avoir vu la victime en vie: Sylvia Boigelot, compagne de la victime, et Christian Van Eyken, alors patron et amant de Sylvia. Cette dernière était sa collaboratrice parlementaire lorsqu’il était député au Parlement flamand et tous deux entretenaient une relation amoureuse.

L’analyse des caméras de surveillance a permis de voir que Christian Van Eyken et Sylvia Boigelot  s’étaient rendus dans l’appartement de la victime, où Sylvia était toujours domiciliée, le 6 juillet 2014. Ils y avaient passé toute la soirée jusqu’au retour de Marc Dellea vers 23h00.

Les prévenus étaient ressortis de l’appartement le 7 juillet 2014 vers deux heures du matin. Ces images ont démontré que personne n’était ensuite entré dans l’appartement ou sorti de celui-ci jusqu’à la découverte du corps sans vie de Marc Dellea le lendemain.

Les amants, devenus époux, ont toujours nié toute implication dans la mort de Marc Dellea mais le tribunal correctionnel de Bruxelles les avait reconnus coupables d’assassinat et condamnés à 23 ans de prison. Ils ont fait appel et la cour a confirmé le jugement de culpabilité mais a majoré la peine de quatre ans, en février 2021. Un pourvoi en cassation a été introduit. 

L’avocat général devant la cour de cassation estimait que l’argumentation de la cour, pour augmenter la peine, n’était pas légale. Selon la cour, l’espoir et la capacité d’amendement, retenus par le tribunal de première instance, était vain. Or, chacun a le droit de contester une décision de justice jusqu’à l’épuisement de toutes les voies de recours. 

Le débat à Mons ne portera donc que sur la peine. Suite à l’arrêt rendu par la cour de cassation, Christian Van Eycken et Sylvia Boigelot ont été remis en liberté.

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05 octobre 2021 - 10h51