Zoom sur la récup’ et le seconde main dans #M
La récup’ et la réutilisation ont le vent en poupe. #M s’intéresse à ces entreprises d’économie sociale qui œuvrent dans ce secteur. Elles organisent jusqu’au 5 mai toute une série d’activités pour faire découvrir la manière dont elles travaillent.
En Région bruxelloise, 14 entreprises d’économie sociale travaillent dans le réemploi et le seconde main, des pratiques de consommation qui sont entrées dans les mœurs.
L’asbl Ressources est une fédération d’entreprises d’économie sociale qui se sont spécialisées dans la réutilisation des objets de notre quotidien. Elles reçoivent ou collectent des dons, des objets, vont les trier, les relooker, les réparer puis les proposer à des boutiques de seconde main. “Il y a une prise conscience de l’importance de faire durer un maximum ces objets qui existent depuis quelques années“, explique Arabelle Rasse, porte-parole de l’asbl Ressources.
Parmi les dons reçus par l’asbl La Poudrière , 30% des objets sont réintroduits dans le circuit de la réutilisation, le reste n’est soit pas réparable, soit trop vieux. Un pourcentage de réutilisation qui semble varier en fonction du centre.
Un secteur qui engage et qui s’est professionnalisé
Les centres de réutilisation fonctionnent avec un référentiel de normes à suivre afin d’offrir des produits et des services de qualité, précise Arabelle Rasse. Pour respecter ces normes, les entreprises sont de plus en plus sélectives avec les dons qui lui sont faits. Une des pistes envisagées est de récupérer une part de la cotisation “Recupel” que l’on donne tous lorsqu’on achète un appareil électroménager : “Lorsqu’on traite les liquides spécifiques aux appareils qui font du froid ou qu’il faut des appareils de gestion pour contrôler toutes ces machines, il faut des investissements. C’est important que ce travail de revalorisation, qui nécessite une forte main d’oeuvre, puisse être rémunéré d’une façon ou d’une autre“.
Pour le moment, il existe un objectif global de recyclage, qui ne fait pas la distinction entre les objets qui seront broyés et ceux récupérés pour retourner dans le circuit de la consommation. Or, le recyclage – qui permet de revenir à une matière première – s’appuie sur un système plus automatique et ne permet pas la création de l’emploi. “Dans nos entreprises, il y a plusieurs objectifs : prolonger la vie des objets, mais aussi des objectifs sociaux. Faire de la réinsertion professionnelle, de la formation, permettre à des gens de retrouver une place dans la société, de créer du lien“, explique Arabelle Rasse, porte-parole de l’asbl Ressources. Un projet partagé par l’asbl La Poudrière, mais qui a dû mal à trouver des volontaires.
M.G.