Un groupe qui exploitait sexuellement des femmes chinoises à Bruxelles démantelé

Fin mars dernier, la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles a mis fin aux activités criminelles d’un groupe présumé d’auteurs chinois se livrant à l’exploitation sexuelle de femmes également originaires de Chine, a indiqué mercredi le parquet de Bruxelles. Au total, sept suspects ont été privés de liberté, puis placés sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction à l’issue de leurs auditions.

L’enquête, entamée en mai 2024 sur base d’informations fournies par la PJF de Flandre orientale, a rapidement révélé que le groupe exploitait sexuellement une trentaine de femmes chinoises depuis Bruxelles. “Les activités criminelles présumées du groupe étaient majoritairement organisées dans l’agglomération bruxelloise, mais les victimes travaillaient dans la prostitution privée dans plusieurs provinces du pays“, précise le parquet.

Quelque 16 sites ont été identifiés au cours de l’enquête.  Les femmes exploitées changeaient régulièrement de lieu de travail et pour les véhiculer, les suspects principaux avaient recours aux services de deux chauffeurs réguliers. Les rendez-vous entre clients et victimes étaient par ailleurs organisés par un “téléphoniste” servant d’intermédiaire.

Liens avec les Pays-Bas

Le groupe criminel est également soupçonné d’avoir des liens avec les Pays-Bas. Les services de police néerlandais ont donc été impliqués dans l’enquête, et celle-ci a montré que certaines des femmes interceptées en Belgique se prostituaient également aux Pays-Bas.  Une intervention policière d’envergure a ainsi eu lieu le 20 mars dernier, mobilisant une centaine d’enquêteurs de la PJF de Bruxelles.

Quelque 16 perquisitions ont été menées aux domiciles des suspects et sur les lieux où les victimes étaient exploitées (en Région bruxelloise et dans les provinces du Brabant flamand, du Brabant wallon, d’Anvers et du Limbourg).   Au total, sept suspects ont été placés sous mandat d’arrêt, à savoir les deux chefs présumés du groupe, deux personnes soupçonnées d’avoir été “téléphonistes”, deux chauffeurs identifiés, ainsi qu’un individu suspecté d’avoir prêté son aide au groupe criminel. L’enquête se poursuit, notamment pour déterminer le rôle exact de ces personnes dans l’organisation.  “Toutes les victimes, également interrogées, ont eu accès à la procédure de protection pour les victimes de cette forme d’exploitation, en collaboration avec Pag-Asa, un centre spécialisé dans l’accueil des victimes de traite des êtres humains“, a conclu le parquet de Bruxelles.

avec Belga/Photo d’illustration

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