Un contrôleur de Bruxelles-Mobilité agressé à la gare du Midi : le chauffeur LVC se défend

Un contrôleur de Bruxelles Mobilité s’est fait agresser mardi matin à la gare du Midi alors qu’il contrôlait un véhicule en infraction, a indiqué la porte-parole de Bruxelles-Mobilité.

Le contrôleur a reçu un coup de pied dans le dos et a été emmené à l’hôpital. Le ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort (PS) lui a exprimé son soutien sur Twitter et a jugé “inacceptable” l’agression dont il a fait l’objet dans le cadre de ses fonctions.

Selon les premiers éléments rapportés par Bruxelles Mobilité, le chauffeur disposait d’une licence LVC (Location de Voiture avec Chauffeur) pour le transport de personnes, qui lui a été délivrée dans une autre région que celle de Bruxelles-Capitale. Il risquait la saisie de son véhicule.

Pendant le contrôle des papiers, il a ameuté certaines de ses connaissances qui se trouvaient à proximité. Un contrôleur a reçu un violent coup de pied dans le dos. “Il a été emmené à l’hôpital, car il avait des antécédents médicaux“, a précisé Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité.

Une plainte a été déposée

Le chauffeur a pu repartir avec son véhicule et les personnes qui ont pris part à l’agression se sont dispersées, mais la police locale est intervenue peu après sur les lieux. Les deux contrôleurs de Bruxelles-Mobilité présents ont porté plainte.

On espère que l’enquête et les images de surveillance permettront de donner suite à cette agression“, a poursuivi Camille Thiry.

La version du chauffeur

Le chauffeur en cause a tenu à donner sa version des faits. Il a déclaré à Belga avoir chargé un client à Beersel en Flandre et l’avoir déposé vers 09h50 à la gare du Midi, conformément aux règles en vigueur. Les contrôleurs de Bruxelles-Mobilité l’ont emmené dans un espace pour taxis afin de procéder au contrôle.

Au motif qu’une autre course avait été commandée, ils ont voulu procéder à la saisie du véhicule.  “On ne peut pas bloquer les commandes sur la plateforme Uber quand on est sur Bruxelles“, a défendu le chauffeur sous licence LVC flamande. “Il faut les annuler et j’avais bien annulé cette course. Il n’y avait aucun client à proximité de mon véhicule. On peut voir sur mon historique que je respecte toujours les règles. Je prends toujours les clients en Flandre pour les déposer en Flandre ou à Bruxelles“.

Voyant que ses arguments n’étaient pas entendus et que la saisie allait quand même avoir lieu, il a repris ses papiers et il est parti avec son véhicule. Il a expliqué avoir craint les coûts engendrés par une procédure de contestation et sa lourdeur. Il se défend d’avoir ameuté des personnes sur les lieux.

avec Belga

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11 mai 2022 - 06h40
Modifié le 11 mai 2022 - 10h48