Un an après, une manifestation s’organise contre des violences policières
Le 24 janvier 2021, en marge d’une manifestation organisée pour dénoncer les violences policières et une “certaine justice de classe”, quelque 245 personnes, dont 91 mineurs, avaient été interpellés et détenus dans les casernes de la police fédérale à Etterbeek, pendant plusieurs heures.
La manifestation de samedi était organisée par le Collectif des Parents contre la violence policière. Elle a été fondée par Alexandre Pycke, dont le fils Simon, âgé de 16 ans, a été arrêté ce jour-là et également frappé par la police. “Les faits sont graves. Il s’agit à la fois de violence et de racisme de la part de la police. Nous voulons le rappeler”, a déclaré Alexandre Pycke.
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“Vingt-huit personnes ont déposé plainte auprès du parquet, deux auprès du juge d’instruction et des dizaines de plaintes ont été déposées auprès du Comité P. Cela fait beaucoup de monde. Les policiers ont été identifiés mais, un an plus tard, aucune sanction n’a été prononcée“, regrette le père.
Des agents toujours en service selon les manifestants
Les manifestants avancent que les agents sont toujours en service et ont des contacts avec les citoyens. Une situation dangereuse, selon eux. Au cours de la manifestation, les jeunes ont à nouveau témoigné de ce qu’ils ont vécu, avec des conséquences subies encore aujourd’hui. “Mon fils va bien, mais l’événement lui cause beaucoup de stress. Retourner à cet endroit et manifester suscite des craintes chez lui. J’ai été surpris d’entendre ça de la part de mon fils. Il y est allé parce que je le lui ai demandé, mais sinon il ne viendrait pas par peur“, dit-il.
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Les arrestations massives du 24 janvier 2021 avaient eu lieu à la suite d’une manifestation contre la “justice de classe et raciste“. La Ligue des droits humains avait relayé des témoignages de “plaquages violents au sol, de chiens lâchés pour poursuivre des manifestants, de colsons trop serrés“, de “passages à tabac en cellule” ou encore de personnes privées d’eau et de toilettes durant leur détention.
■ Reportage de Camille Paillaud, Camille Dequeker et Timothée Sempels