Survol de Bruxelles : changer la norme de vent, “un effet d’annonce de plus”, selon Fremault

La proposition du ministre fédéral de la Mobilité François Bellot de revoir à la hausse la norme de vent pour les mouvements aériens à l’aéroport de Bruxelles (Zaventem) en la fixant à 7 noeuds relève d'”un effet d’annonce de plus”, ne semblant pas avoir fait l’objet d’un accord au gouvernement fédéral, a réagi jeudi la ministre bruxelloise de l’Environnement Céline Fremault (cdH).

Cette proposition surprend car le ministre MR a jusqu’à présent justifié son inaction par sa volonté de trouver une solution globale aux nuisances sonores, a-t-elle ajouté. Selon Céline Fremault, le ministre François Bellot disait pourtant attendre les résultats d’une étude d’incidences au sujet de laquelle “il éprouve bien des difficultés puisqu’aucun prestataire n’a encore été désigné“.

Selon l’Echo, François Bellot veut fixer une nouvelle norme de vent, élément déterminant dans l’utilisation des pistes de décollage et d’atterrissage à Brussels Airport : au-delà de 7 noeuds, les avions devront changer le sens de leurs mouvements effectués surtout sur les pistes 25 (R et L) et passer en 07R et 07L – la même piste mais à l’envers. Actuellement, les avions changent de sens lorsque les vents sont compris entre 5 et 7 noeuds. “Ce qui est certain, c’est que cette proposition sème déjà le trouble auprès des associations de riverains et des citoyens bruxellois survolés“, a déploré Céline Fremault. La ministre bruxelloise a rappelé que son action avait toujours été menée dans le sens d’un plan global qui devait soulager l’ensemble des Bruxellois tout en tenant compte de l’approche équilibrée.

Les actions en justice menées conjointement avec toutes les communes et toutes les associations de riverains ainsi que la condamnation de l’Etat fédéral par la justice en juillet 2017 témoignent selon elle de ce travail de fond. La ministre a au passage tenu à souligner que le ministre Bellot “n’a toujours pas répondu de façon tangible et satisfaisante à ce jugement. L’étude d’incidence demandée par la Justice il y a près d’un an n’a toujours pas été lancée. Quant aux sonomètres, ils relèvent toujours de très nombreuses infractions sur l’ensemble du territoire bruxellois alors que le jugement de juillet impose de les faire cesser“.

Etude d’incidence sur le survol

Par ailleurs, François Belot a annoncé cet après-midi à la Chambre qu’un bureau avait finalement été désigné pour réaliser l’étude d’incidences sonores au sujet des avions survolant la capital. Celle-ci pourra donc commencer dans les prochains jours.

Le fédéral avait lancé un appel d’offre pour réaliser cette étude il y a plusieurs mois, mais aucune candidature valable n’avait jusqu’ici été remise.

Avec Belga