Rudi Vervoort: “Bruxelles pèse dans le Comité de concertation”

Invité dans l’émission +d’Actu de Fabrice Grosfilley, Rudi Vervoort, ministre-président de la région Bruxelles-Capitale (PS), affirme que la région bruxelloise peut influer lors des décisions du Comité de concertation.

Je retiens un exemple, c’est le pass sanitaire. On a été les premiers à le demander et on a été suivis par les autres entités, y compris la Flandre qui a considéré légitime que Bruxelles puisse le faire et nous l’avons fait. C’est ce que revendique Rudi Vervoort au sujet du poids de la région Bruxelloise lors des Comités de concertation face aux autres régions.

Concernant la fermeture de la culture qui avait été décidée puis annulée en décembre, Rudi Vervoort explique que le Comité de concertation avait, en amont, travaillé sur un autre scénario. “Le jour du Comité de concertation, nous est arrivé une note en fin de matinée, qui n’était pas tout à fait ce dont on avait discuté, ce qui n’était pas la coutume. Mais qui a été avalisée en Kern (Conseil des ministres restreint, ndlr) par l’ensemble des familles politiques” assure le ministre-président qui ajoute que le Comité de concertation s’est plié à la décision du Conseil d’État. “On est dans un État de droit et c’est tant mieux.

Obligation vaccinale : “Au niveau du PS, nous avons toujours dit qu’il fallait lancer le débat”

On ne peut pas se contenter de dire oui ou non. Je me réjouis d’avoir ce débat au Parlement fédéral, c’est vraiment important.  C’est aux parlementaires de savoir si aujourd’hui, en l’état, c’est le moment de faire, il faut avoir ce débat approfondi à la lumière que ce que les experts diront” explique Rudi Vervoort au sujet de l’obligation vaccinale en ajoutant qu’à terme, il faut avoir cette réflexion plus approfondie sur la vaccination et sur son caractère obligatoire.

L’obligation vaccinale doit s’inscrire dans un contexte si nous voulons être sûrs que ce soit accepté par la population. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’en fonction de l’évolution de l’épidémie, ce soit le moment” annonce le ministre-président qui n’écarte pas une autre stratégie si une nouvelle forme plus grave du virus émergeait, ce qui n’est pas encore le cas d’Omicron. “Si Omicron confirme son caractère moins létal et de forme moins grave, la vaccination obligatoire serait mal perçue.”

Selon le Comissaire corona, Pedro Falcon, “les incertitudes sur l’évolution épidémiologique rendent aujourd’hui difficile une décision sur l’opportunité d’une obligation vaccinale. Le certificat corona peut être dans l’état actuel de la science, plus proportionné que l’obligation de vaccination.” C’est ce qu’il déclarait dans le rapport qu’il a remis aux parlementaires du Parlement fédéral. Ce à quoi Rudi Vervoort a réagi : “Cette phrase est bien équilibrée et balancée. On ne ferme aucune porte, c’est très politique et on ne peut pas faire mieux.”

“Il n’est pas exclu qu’on conseille le masque FFP2 dans une série de circonstances”

Pour le ministre-président, le port du masque FFP2 n’est pas à exclure. “C‘est une protection plus importante que le masque chirurgical, c’est montré scientifiquement. Reste la question du coût des masques, qui en Belgique reste problématique quand on compare aux prix pratiqués dans d’autres pays“.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Rudi Vervoort

Anaïs Corbin/ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley

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14 janvier 2022 - 19h11
Modifié le 14 janvier 2022 - 19h11