Proximus: le gouvernement demande à la direction de revoir sa copie “sur le fond et la forme”

Le gouvernement a pris connaissance mardi d’une “intention” du management de Proximus de proposer un plan de transformation de l’entreprise, assorti d’un volet social, dont le conseil d’administration a “pris acte”, donnant au management le mandat de “consulter” les syndicats, a indiqué jeudi à la Chambre le Premier ministre démissionnaire Charles Michel.

Le chef du gouvernement a confirmé que son équipe avait demandé à la direction de l’entreprise de “revoir sa copie sur le fond et la forme”, notamment en évitant les licenciements secs, une perspective que la CEO de Proximus Dominique Leroy a dit jeudi après-midi ne pas pouvoir exclure.

Le Premier ministre a été mis sur le gril par l’opposition à l’ancien gouvernement suédois. Cette dernière doute que le gouvernement n’ait pas été averti de l’imminence d’un plan de transformation alors que l’Etat, toujours majoritaire au sein de l’entreprise publique autonome, y dispose d’administrateurs dont le président.

Le chef du gouvernement a rappelé les exigences légales qui s’imposent au fonctionnement d’une entreprise publique autonome cotée en bourse. Les mêmes partis ont reproché au gouvernement d’avoir mis la pression sur Proximus en annonçant l’ouverture du marché à un quatrième opérateur de manière à obtenir une diminution des prix. Le nouveau ministre de tutelle Philippe De Backer a démenti que cette ambition ait influencé l’annonce d’un plan social.

Belga