Prime Bruxell’Air, tarif social télécom, horaires des guichets dans les gares: ce qui change ce 1er mars

La prime Bruxell’Air augmente

Le montant de la prime Bruxell’Air, destinée aux habitants de la capitale qui renoncent à leur voiture, sera plus élevé à partir du 1er mars. Cette décision émane du gouvernement bruxellois et prévoit une augmentation de la prime de 5 à 110 euros, selon les revenus des ménages concernés.

Les personnes qui se séparent de leur plaque d’immatriculation pourront bénéficier dès le 1er mars d’une prime qui passera respectivement de 500, 700 et 900 euros à 505, 705 et 1.010 euros. Ces montants sont évalués selon les revenus des ménages demandeurs, les plus bas revenus bénéficiant de la prime la plus élevée. La radiation de la plaque doit désormais concerner une voiture immatriculée depuis au moins une année ininterrompue au nom du demandeur, et non plus deux années comme auparavant. Cette prime peut également être utilisée pour acheter des abonnements aux transports en commun de la Stib, aux vélos partagés Villo!, aux véhicules partagés Cambio et Poppy ou encore aux services de taxi “Victor”. Suite à cette réforme du gouvernement bruxellois, le budget vélo disponible via cette prime devient désormais un budget “vélo et micromobilité” et passe d’un minimum de 250 à 200 euros. Cela permet ainsi aux demandeurs d’acheter un vélo ou des engins de micromobilité, comme des trottinettes.

Toute demande de prime doit être réalisée dans les six mois suivant la radiation d’une plaque, précise encore l’administration bruxelloise. En 2023, plus de 1.200 primes Bruxell’Air ont été accordées, dont 60% pour des ménages à faibles revenus.

 

Le bilan de compétences étendu à tous les demandeurs d’emploi bruxellois

Offert depuis septembre dernier à tous les jeunes de moins de 30 ans venant s’inscrire pour la première fois auprès d’Actiris, le bilan de compétences linguistiques et numériques sera également proposé à partir de ce 1er mars à tous les chercheurs d’emploi bénéficiant d’allocations de chômage, indique mercredi le ministre régional de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).

Le but poursuivi par cet outil est d’objectiver le niveau de langues et en informatique des chercheurs d’emploi et leur offrir, le cas échéant, un parcours de formation adapté. “Aujourd’hui, les langues et le numérique sont des compétences transversales, recherchées dans de très nombreux secteurs. Si on veut atteindre l’objectif de mettre plus de Bruxellois à l’emploi, il faut faire monter en gamme leur niveau de compétences. On ne peut plus tolérer qu’un chercheur d’emploi qui ne trouve pas de travail ne s’inscrive pas dans un parcours de formation. Se former, c’est évoluer”, estime le ministre Bernard Clerfayt. Avec l’élargissement de ce bilan de compétences, ce sont en théorie plus de 50.000 chercheurs d’emploi bruxellois qui pourraient en bénéficier à présent. Depuis son lancement en septembre dernier, près de 1.400 tests langues et 1.600 tests numériques ont déjà été effectués.

 

Les ménages à revenus moyens peuvent de nouveau prétendre au Fonds bruxellois du logement

Le Fonds du logement de la Région bruxelloise rétablit, à partir de ce vendredi, les conditions d’accès aux prêts hypothécaires qu’il propose pour les ménages à revenus moyens, a-t-il indiqué par communiqué. Face à la “très forte” augmentation des demandes, l’institution avait été contrainte, en mai dernier, de restreindre le crédit hypothécaire aux ménages qui se trouvaient dans les barèmes de revenus du logement social.

Le crédit hypothécaire acquisitif et Ecoreno du Fonds sont ainsi de nouveau accessibles aux ménages bruxellois qui sont dans les barèmes de revenus moyens. Les taux d’emprunt et les conditions d’accès restent inchangées. “Nous pouvons maintenant aider les ménages à revenus moyens qui rencontrent aussi des difficultés à se financer en banque. Depuis plus de 30 ans, notre priorité est d’accompagner les Bruxelloises et Bruxellois vers la propriété”, souligne la présidente du Conseil d’administration du Fonds du Logement, Lieve Lalemant-Scheerlinck.  “Soutenir l’acquisition par les ménages bruxellois est essentiel”, a pour sa part commenté la secrétaire d’État bruxelloise au Logement Nawal Ben Hamou, qui affirme avoir fait de la réouverture des crédits hypothécaires à la classe moyenne une de ses priorités.  L’année dernière, malgré les conditions restrictives, le Fonds a octroyé 781 crédits hypothécaires acquisitifs pour un montant moyen de 215.968 euros correspondant à une mensualité moyenne de 957 euros. Près de 600 (594) crédits Ecoreno – destinés à financer des travaux de rénovation – ont par ailleurs été accordés

 

Un nouveau tarif social télécoms à 19 euros maximum par mois

Le tarif social autour des télécoms, et notamment de l’accès à Internet, est réformé à partir du 1er mars. Il sera désormais possible d’obtenir une connexion au réseau pour un montant maximal de 19 euros, et un pack avec Internet inclus pour un maximum de 40 euros.

Cette réforme du tarif social oblige les opérateurs à proposer des abonnements spécifiques réservés aux clients éligibles au tarif social télécoms. Le ménage concerné pourra ainsi choisir une formule chez l’opérateur de son choix, qui transmettra le dossier au SPF Économie, chargé de vérifier que les conditions sont remplies. Les abonnements pour Internet seulement (avec une vitesse minimale de 30 Mbps et un volume mensuel minimum de 150 Gb) ne peuvent pas dépasser 19 euros par mois, alors que les packs incluant Internet, la téléphonie et la télévision sont bloqués à 40 euros par mois.

Le tarif social peut s’appliquer notamment aux bénéficiaires d’un revenu d’intégration sociale, aux personnes isolées de 65 ans et plus, aux ménages avec une ou plusieurs personnes âgées de 60 ans et plus, ou aux personnes atteintes d’un handicap d’au moins 66%. Il s’agit des mêmes catégories pouvant disposer du tarif social énergie. Les personnes bénéficiant du précédent tarif social ne sont par ailleurs pas contraintes de basculer sur le nouveau régime, précise l’arrêté royal du 11 octobre 2023.

 

Les horaires des guichets réduits dans une cinquantaine de gares

Les horaires d’ouverture des guichets seront réduits dans une cinquantaine de gares réparties dans toute la Belgique à partir du 1er mars, a annoncé la SNCB.

Ainsi, les heures d’ouverture seront adaptées “aux heures les plus fréquentées de la journée”, que ce soit en semaine ou durant le week-end. Sur les 91 gares disposant de guichets, 54 sont concernées par ces modifications. Dans 25 gares – parmi lesquelles Etterbeek, , Braine-l’Alleud, Gembloux ou encore Huy, Nivelles et Mouscron -, les guichets ne seront plus accessibles qu’en matinée durant la semaine.

Pendant le week-end (le samedi, le dimanche ou les deux jours), une quarantaine de stations accueilleront les usagers et voyageuses à guichets fermés, comme à , Bruxelles-Luxembourg ,Louvain-la-Neuve, Ciney, Liège-Saint-Lambert ou encore Mouscron et La Panne. Actuellement, seul un billet de train sur dix est acheté au guichet, contre un sur deux en 2015. Les 90% restants le sont aux automates de vente installés dans les gares, sur le site internet de la SNCB ou via son application, justifie l’entreprise. Ces modifications d’horaire ne concernent que les guichets. L’assistance aux personnes à mobilité réduite sera maintenue là où elle est proposée et la salle d’attente restera accessible dans toutes les gares concernées.

 

Marchés publics: l’e-facturation obligatoire pour des montants de plus de 3.000 euros

À partir du 1er mars, tous les adjudicateurs de l’État devront utiliser la facturation électronique pour tout montant de plus de 3.000 euros, contre un seuil auparavant fixé à 30.000 euros.

Les opérateurs économiques seront donc désormais tenus de transmettre leurs factures par voie électronique pour les marchés publics dont la valeur estimée est supérieure à 3.000 euros.  L’e-facturation est implantée de façon progressive en B2G (business to government), depuis novembre 2022 pour les marchés publics qui atteignent ou dépassent les seuils européens et depuis mai dernier également pour les marchés publics dès 30.000 euros. En Belgique, un milliard de factures sont échangées chaque année, selon des chiffres relayés par le cabinet du secrétaire d’État à la Digitalisation, Mathieu Michel. “L’automatisation du traitement de ces factures permettrait d’économiser 1,8 milliard d’euros, d’ici cinq ans, si toutes les entreprises faisaient le choix de l’e-facturation”, avance le secrétaire d’État qui est également en charge de la Simplification administrative.