Pollution aux PFAS : Alain Maron favorable à des mesures de “sur-précaution” à Bruxelles
Le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) s’est à nouveau entretenu avec la société de distribution des eaux bruxelloises Vivaqua ce lundi, dans le cadre du dossier de la présence de PFAS dans l’eau potable. Une réunion qu’il est venu débriefer au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles ce mardi matin.
“Notre objectif est que les Bruxellois et Bruxelloises aient accès à une eau de qualité, c’est bien le cas pour le moment, je tiens à le répéter“, a d’emblée rassuré le ministre. “Nous n’avons jamais, et de loin, atteint la norme européenne de 100 ng/l qui sera imposée par l’Union européenne à partir de 2026.” Le gouvernement bruxellois compte d’ailleurs réglementer pour que cette norme soit effective dès 2024 à Bruxelles.
Le ministre se dit néanmoins favorable à un renforcement des seuils de vigilance, pour appliquer une mesure de “sur-précaution”. “Nous voulons mettre en place un système qui, autant que possible, nous permette de ne pas dépasser le seuil de 4ng/l pour les 4 PFAS considérés scientifiquement comme les plus problématiques. Mais les modalités ne sont pas claires, car mesurer ‘4 milliardièmes’ de grammes par litre, c’est très compliqué“, explique le ministre.
On se dirigerait donc vers une recommandation de ne pas dépasser ce seuil – comme en Flandre, où c’est une obligation de moyens et pas une obligation de résultats – mais on ne peut pas parler de norme en tant que tel, comme c’est le cas au Danemark.
Mais pour le ministre, le problème de la pollution aux PFAS réside surtout ailleurs : “La pollution, malheureusement, se répand. Le vrai combat est avant tout celui-là. Les industriels doivent cesser de répandre des polluants comme les PFAS ou le glyphosate dans la nature qui finissent par se retrouver dans nos sols et nos eaux.”
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■ Une interview du ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron au micro de Fabrice Grosfilley