Plus de 16.800 réfugiés ont bénéficié du revenu d’intégration en 2016 : un chiffre en progression continue

20130919 - BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture shows the Public Centre for Social Welfare - Centre public d'action sociale (CPAS) - Openbaar Centrum voor Maatschappelijk Welzijn (OCMW), Thursday 19 September 2013, in Brussels. BELGA PHOTO SISKA GREMMELPREZ

En décembre 2016, 16.875 réfugiés reconnus et 4.583 personnes en protection subsidiaire ont bénéficié d’un revenu d’intégration (RI), selon les chiffres diffusés vendredi par le SPP Intégration sociale. L’augmentation mensuelle de ces bénéficiaires a connu une accélération depuis mi-2014 et l’aggravation de la crise des migrants.

En 2016, les réfugiés reconnus ont représenté en moyenne 11,7% de l’ensemble des bénéficiaires du revenu d’intégration. En 2003, ils n’en constituaient que 3,5%, selon les chiffres du SPP. C’est en Flandre que la proportion de réfugiés reconnus parmi les bénéficiaires d’un RI est la plus importante (22,3% de l’ensemble), devant Bruxelles (11,2%) et la Wallonie (6.5%).

Logiquement, les réfugiés représentent une part plus importante des bénéficiaires du RI dans les cinq grandes villes du pays (Bruxelles, Anvers, Liège, Gand, Charleroi) où ils se concentrent, soit 15,6% en moyenne. Dans les petites communes (moins de 15.000 habitants), ceux-ci ne forment que 5,9% des allocataires, contre 9,6% dans les communes de taille moyenne (15.000 à 50.000 habitants) et 12,5% des communes de grande taille (plus de 50.000 habitants).

Les réfugiés doivent répondre à certains critères de reconnaissance contenus dans la Convention de Genève. S’ils ne peuvent recevoir ce statut, les migrants qui courent un risque réel en cas de retour dans leur pays peuvent se voir attribuer la protection subsidiaire. Celle-ci est moins étendue et limitée dans le temps.

Si l’on s’attarde sur le profil des bénéficiaires, on constate que les hommes sont majoritaires parmi les réfugiés et les personnes en protection subsidiaire (71,5%), alors que les données globales montrent une part plus importante de femmes (52%). “Les hommes d’âge moyen sont effectivement surreprésentés parmi les réfugiés”, commente Julien Van Geertsom, président du SPP. (avec Belga, photo Belga/Siska Gremmelprez)

  • Retrouvez toutes les statistiques du SPP dans le dossier ci-dessous :