Piquet de grève au siège de BNP Paribas Fortis : “Beaucoup de gens sont concernés”

Logo BNP Paribas Fortis - Belga Thierry Roge

C’est une première en plus de vingt ans.

Pour la première fois depuis plus de 20 ans, une grève est en cours à BNP Paribas Fortis. Par cette action, les syndicats entendent exprimer leur mécontentement face au projet de la grande banque de transférer près de 600 employés du ”Client Service Center” vers le partenaire technologique Accenture. “Ce transfert aura lieu en 2026, les collègues n’ont pas d’autres choix“, nous explique un gréviste. Les 600 employés concernés “n’auront une sécurité d’emploi que d’un an“. “Après, c’est le flou. Et personne ne répond à leurs questions.”

Le refus de la direction de faire des concessions a particulièrement irrité les syndicats. “La banque ne veut pas négocier. Elle veut faire passer le deal rapidement.

ACV Puls-CNE, BBTK-Setca et ACLVB-CGSLB ont déjà appelé le personnel de la banque à participer à l’action. Ils soulignent qu’il ne s’agit pas seulement du personnel concerné, mais de la sécurité de l’emploi de tous. “Si nous le permettons, quelle sera la prochaine étape ? Qui sera le prochain à être externalisé ?” “Beaucoup de gens sont concernés“, confirme le gréviste.

Des actions sont menées au siège de la banque à Bruxelles, mais aussi dans les sièges régionaux d’Anvers, de Gand, de Louvain, de Liège et de Charleroi. Les piquets seront présents au moins jusqu’à midi.

Un millier de travailleurs à l’arrêt

La secrétaire fédérale du Setca, Valérie Vanwalleghem, indique que la mobilisation est “fort bien suivie“. Les organisations syndicales estiment qu'”au-dessus” de 1.000 travailleurs seraient solidaires. Un nombre qui s’avère important, “notamment pour le secteur financier“, explique Mme Vanwalleghem. La secrétaire fédérale indique qu’il n’y a “quasiment pas de travailleurs sur site“, en précisant toutefois qu’il était difficile de réellement quantifier la présence en raison du télétravail.

La direction avait réagi à l’annonce de la grève la semaine dernière. Elle avait indiqué qu’elle comprenait les inquiétudes et qu’elle reconnaissait la légitimité, pour les syndicats, d’exprimer leurs opinions. “Nous sommes néanmoins surpris du timing retenu pour cette action, le calendrier des négociations ayant été établi et validé par les partenaires sociaux. Nous restons convaincus qu’un dialogue ouvert et constructif demeure la voie privilégiée pour donner forme à ce projet.”

avec Belga – Photo : Belga

BX1
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur nos mentions légales