Olivier Willocx : “Pour que Bruxelles redevienne attirante, il faut de la propreté et un sentiment de sécurité”

Olivier Willocx, administrateur-délégué de BECI, la chambre de commerce bruxelloise, était l’invité de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu, ce mardi.

“On rajoute de la crise à la crise”, estime Olivier Willocx, en écho aux pillages de magasins et violences qui ont lieu ce dimanche soir près de la chaussée d’Ixelles. “Le problème, c’est que non seulement l’image de Bruxelles est écornée auprès des touristes, mais aussi auprès des Belges qui ne vont pas revenir à Bruxelles”, clame-t-il. “Les bourgmestres d’Ixelles et de Bruxelles ont fait ce qu’il fallait faire après dimanche soir, mais il reste l’image. C’est dommage qu’une manifestation pareille se termine comme cela”.

Interrogé sur la relance du secteur du tourisme en Région bruxelloise au lendemain des mesures de confinement suite à la crise sanitaire du Covid-19, l’administrateur-délégué de BECI estime d’abord qu’il est nécessaire que “Bruxelles soit propre” et qu’il faut “un sentiment qu’on se sente bien et en sécurité dans la ville” pour que les touristes reviennent et que “Bruxelles redevienne attirante”. Il accuse les campagnes de Visit.brussels, en charge du tourisme dans la capitale, d’être “à côté de la plaque” et que celles-ci doivent “montrer la réalité” avant tout.

Concernant les mesures de relance, Olivier Willocx se veut également critique. “Si on veut aider tout le monde, ce sera impayable. Il faut un débat pour savoir qui on peut aider. Actuellement, on est à près de 3,2 milliards d’euros de perte. Le gouvernement régional ne pourra pas compenser cela”, explique-t-il. “Les secteurs des hôtels, de la restauration, de l’événementiel et de la culture seront clairement les plus touchés. Il va désormais falloir mobiliser le privé également, la solution ne peut venir que du public”.