Olivier Maingain : “La clé du dialogue, c’est avec ou sans la N-VA”
Olivier Maingain, président de DéFI, député fédéral et bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans L’Interview, ce mercredi sur BX1.
Selon Olivier Maingain, le problème de la crise au sein du gouvernement fédéral vient principalement de la N-VA. « On a trop souffert ces derniers temps du tohu-bohu d’un parti qui n’a aucun respect pour nos institutions, la N-VA », explique le président de DéFI. Il demande une chose à Charles Michel : « Soit le Premier ministre tente ce que certains appellent une prolongation du gouvernement précédent, avec un habituel chantage de la N-VA, soit il considère qu’il faut enfin préserver les institutions. » Il estime notamment que le gouvernement fédéral n’a pas aidé la capitale ces dernières années : « Selon moi, Bruxelles a été maltraité par ce gouvernement fédéral. Par exemple, nous avons découvert hier que la police des chemins de fer par exemple a diminué ses effectifs dans les métros, sur décision de l’ancien ministre de l’Intérieur Jan Jambon ».
« Le vote sur le budget sera le test »
Olivier Maingain demande donc que le message du Premier ministre soit clair quant à ses ambitions avec le nouveau gouvernement : « On sait très bien que ce gouvernement sera quasiment en affaires courantes, sauf s’il y a un dialogue constructif avec l’opposition. Notamment concernant le pouvoir d’achat ou le climat. Certains du MR disent donc que ce gouvernement sera toujours soutenu de l’extérieur par la N-VA. Je demande donc au Premier ministre de clarifier les choses, avec ou sans la N-VA. (…) En outre, le vote sur le budget 2019 sera le test. J’avais proposé que le vote soit reporté à l’année prochaine, car cela ne changera pas grand-chose. Il faudrait en reparler, et revoir les enveloppes proposées à Bruxelles et à la Wallonie ».
Le député fédéral s’interroge notamment sur les prochaines ambitions de la N-VA. « La clé du dialogue, pour moi, c’est avec ou sans la N-VA. J’attends de savoir si le Premier ministre accepte d’écouter l’opposition », explique-t-il. « Il ne faut pas oublier que la N-VA est dans une logique destructrice des institutions. Il y a des arrières-pensées constitutionnelles de la part de la N-VA : c’est très clair. Il faut fermer la porte à toute discussion sur une révision de la constitution ».
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