Nouvelles mesures : le secteur des taxis demande des aides supplémentaires
Suite aux nouvelles mesures gouvernementales, entraînant un quasi-reconfinement, le secteur des taxis demande des “mesures d’aide similaires à celles accordées au secteur de l’Horeca“. Le secteur craint, sinon, une vague de licenciements massifs.
“Pour la majorité des companies de taxis, des taxis urbains aux nombreux opérateurs de transport de personnes autour des aéroports et pour le compte d’entreprises, les nouvelles mesures anti-COVID signifient une fois de plus la cessation quasiment complète de leurs activités“, témoigne le GTL, le groupement national des entreprises de voitures de Taxis et de Location avec chauffeur, qui représente 6.700 chauffeurs salariés et 7.000 indépendants.
La fédération patronale demande, dès lors, “au Gouvernement fédéral de reconnaître l’interdépendance étroite entre le secteur des taxis, et les secteurs les plus touchés, tel que celui de l’Horeca, afin que les entreprises de taxis puissent compter sur les mêmes mesures de soutien“.
Secteur essentiel, donc pas de fermeture
Étant considéré comme une activité essentielle par le gouvernement, le secteur des taxis n’a jamais été soumis à une fermeture obligatoire durant la crise. “Mais, depuis le début de la pandémie, le secteur des taxis se trouve dans une situation d’urgence qui se prolonge. Le transport aéroportuaire et les taxis aéroportuaires sont pratiquement au point mort depuis le mois de mars, ne réalisant que 10% de leur chiffre d’affaires habituel. Les choses vont également très mal dans les villes : les sociétés de taxis dépendant beaucoup d’autres secteurs comme l’Horeca, l’événementiel, le tourisme ou les boîtes de nuit, des secteurs qui ont été les premiers à être mis à l’arrêt“, indique le GTL.
Si les chauffeurs peuvent compter sur le chômage temporaire, “cela ne suffira pas à éviter de nombreuses faillites et pertes d’emplois dans les semaines et mois à venir“, se désole Pierre Steenberghen, secrétaire général de GTL.
Des mesures semblables à l’Horeca
L’organisation patronale demande, dès lors, “une exonération des cotisations patronales ONSS pour les taxis et les voitures de location avec chauffeur, pour le troisième et quatrième trimestre 2020. Cette mesure s’applique déjà à l’Horeca, aux événements et aux foires. Mais le secteur espère que le gouvernement ira plus loin, et prolongera le régime de chômage temporaire pour cause de force majeure jusqu’à la fin de l’été 2021, comme cela a déjà été décidé en Allemagne. C’est la seule manière d’éviter un bain de sang social“, explique le secrétaire général, Pierre Steenberghen.
Le GTL s’est déjà adressé au Premier Ministre et aux ministres Dermagne et Vandenbroucke à ce propos.
ArBr – Photo : Belga