Nadia Kammachi sur les fusillades liées aux trafics de drogue : “Ce qu’il se passe à Anderlecht est intolérable”
Nadia Kammachi, cheffe de groupe Ecolo au conseil communal d’Anderlecht, était l’invitée de 7h50 dans Bonjour Bruxelles ce jeudi. Elle répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.
Interrogée sur les nombreuses fusillades de ces derniers mois à Anderlecht, liées en très grande partie aux différents trafics de drogue, Nadia Kammachi ne mâche pas ses mots. “Ce qu’il se passe à Anderlecht est juste intolérable. Ce matin, je suis venue pour être le relais de toutes ces personnes qui sont à Anderlecht et qui ne se sentent plus du tout en sécurité. J’habite à Anderlecht depuis plus de 20 ans. Je n’ai jamais connu cela. Je n’ai jamais vu une situation aussi dramatique. Les gens se sentent délaissés“.
La faute au fédéral ? A la commune ? A la zone de police ? Elle ne veut cependant pas pointer du doigt un responsable en particulier. “La sécurité n’est pas un axe isolé. Il faut remettre en place toute une série de facteurs. Remettre en place la sécurité au niveau communal, déjà. Mettre plus de gardiens de la paix… Il faut une présence, il faut se réapproprier l’espace public.” Remettre des moyens dans l’urbanisme, donc, mais aussi “dans l’éducation et de pouvoir donner un avenir lumineux auprès de ces jeunes.”
Nadia Kammachi se dit également “pour” une zone de police unique à Bruxelles, mais elle se range du côté de l’avis – unanime – des bourgmestres bruxellois, qui rejettent catégoriquement l’idée. “Pour qu’il y ait une vraie sécurité au niveau de la zone à Bruxelles, il faut impérativement avoir plus de moyens. Si il n’y a pas ces garanties de pouvoir avoir plus de financements, d’être certain d’avoir une police de proximité, alors non cela ne sert à rien de faire une fusion dans ce cadre-là.”
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