MolenGeek, plutôt “Molenbluff”? Ibrahim Ouassari répond aux critiques

Ibrahim Ouassari, le patron de MolenGeek, défend son centre de formation face aux critiques, affirmant que les reproches sont infondés.

Formation déçue, promesses non tenues, des attentes brisées, des rêves perdus. Si tu cherches l’autonomie, avec peu de bienfaits, regarde ailleurs, trouve ton succès” : tel est le refrain d’une chanson, vraisemblablement générée par Intelligence Artificielle, publiée sur X, par un certain Raf Adalgis. “Voici l’hymne national des subsides Je vous présente Molenbluff situé à 10 place de la mythonerie“, commente-t-il.

Cet internaute fait, peut-être, partie des élèves déçus par le centre de formation qui vise à rendre le secteur des technologies accessible à tous.

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Malgré une préparation assidue en vue de ma certification, le support nécessaire s’est avéré insuffisant“, peut-on lire parmi les nombreux avis sur Google. “Cette formation a été une expérience décevante du début à la fin“, écrit une autre personne, tandis qu’une troisième regrette “7 mois de perdus, un support de travail médiocre voire quasi inexistant, des décisions prises à tout va sans réflexion derrière“.

Bref, MolenGeek ne semble pas faire l’unanimité.

Ibrahim Ouassari répond

Dans l’émission Mag Eco, diffusée sur LN24, Ibrahim Ouassari, le fondateur et actuel patron de MolenGeek, répond aux critiques en disant qu’il s’agit d’un “non-sujet” et arguant qu’il est difficile de répondre à des commentaires anonymes. “On nous cherche la petite bête, estime-t-il. “On s’adresse à un public qui est en difficulté, dedans, il y a vraiment des perles, des gens qui ont faim et qui veulent faire les choses. Dedans, malheureusement, il y a des gens qui, s’ils n’y arrivent pas, vont se réfugier derrière la responsabilité de l’autre et jamais la leur“, explique-t-il sur le plateau.

Le dirigeant rappelle que MolenGeek a formé plus de 1 500 étudiants en près de dix ans, avec 50 % d’entre eux ayant trouvé un emploi dans les six mois suivant leur formation. En 2024, l’organisation prévoit de former 400 jeunes supplémentaires. Ouassari admet toutefois avoir dû se séparer de quelques formateurs jugés négatifs. Il souligne également que les critiques sur les réseaux sociaux, notamment sur Google, pourraient provenir de personnes utilisant de faux noms.

MolenGeek, noyée sous les subsides publics ?

Concernant les financements, Ibrahim Ouassari répond, toujours sur LN24, que “ce n’est pas le cas“, précisant que seulement 9 % des revenus proviennent de subsides publics (qui représentent 2.2 millions d’euros). Le fondateur explique également qu’à Anvers ou Charleroi, l’ASBL ne reçoit pas d’aide de la Wallonie et de la Flandre. MolenGeek reçoit également des dons privés significatifs, notamment de Google et Meta.

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M.D. – Photo : Belga Image