Mobilisation devant ING à Bruxelles pour dénoncer des refus de paiements liés à Cuba

Le collectif de la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba dénonce le “refus de certaines banques belges, dont ING, d’effectuer des paiements bancaires liés à Cuba”. Et cela, “en violation du droit européen”, estiment les organisateurs.

Une mobilisation à l’appel de la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba a rassemblé près d’une cinquantaine de personnes jeudi après-midi, dès 17h30, devant le siège d’ING à Bruxelles. Depuis des années, ce réseau de 40 organisations de la société civile se plaint que des banques belges comme ING et BNP Paribas Fortis bloquent “illégalement” des paiements internationaux “à destination de Cuba ou faisant référence” à l’île caribéenne.

L’année dernière, ING aurait été jusqu’à bloquer des transferts similaires au niveau national. Selon la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba, la banque belge aurait ainsi refusé le transfert de paiements de 16 euros d’un compte belge vers un autre compte belge, simplement parce que le mot “Cuba” était mentionné dans la transaction. “C’est sans précédent”, s’est indigné le secrétaire de la plateforme, Wim Leysens. Dans une réponse à la plainte de l’organisation concernée, “ING justifie que la banque est tenue par la loi d’avoir des procédures pour empêcher le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme“, explique la Coordination. “C’est exact, mais ING a ajouté qu’elle considérait Cuba comme un pays à haut risque et qu’elle tenait compte des sanctions des États-Unis contre Cuba”, continuent les organisateurs, qui pointent la violation d’une loi européenne. La “loi de blocage” est effectivement introduite en 1996 par l’Union européenne en réponse à la législation des États-Unis prévoyant des sanctions extraterritoriales concernant Cuba, l’Iran et la Libye. Elle vise une action unifiée de l’UE “contre les effets illicites de la législation extraterritoriale de pays tiers”, et interdit ainsi aux opérateurs européens de se conformer à certaines sanctions.

En marge d’une action, ING assume ne pas souvent traiter les paiements impliquant Cuba

“Nous évaluons régulièrement nos activités commerciales du point de vue économique, stratégique et au niveau des risques”, rappelle ING. Sur cette base, la banque estime depuis longtemps que, “pour des raisons économiques, il est préférable de ne pas faire affaire avec certains pays, dont Cuba, avec certaines exceptions”.
ING ne souhaite ainsi pas être impliqué dans une exposition “directe ou indirecte” à l’île caribéenne, et ne traite généralement pas les transactions qui l’impliquent. “La politique d’ING est de ne pas établir de nouvelles relations avec des clients actifs ou situés à Cuba. De plus, il existe des processus pour mettre fin aux relations existantes impliquant Cuba”, reconnaît l’institution financière. Celle-ci concède que cela peut parfois signifier que la tolérance au risque chez ING “peut être sévère”. La banque rappelle toutefois être en droit de choisir de ne pas soutenir certaines relations, clients, activités commerciales et transactions, même si celles-ci sont légalement autorisées. “Nous continuons à suivre de près les développements concernant certains pays”, rassure ING, qui “révisera les politiques et procédures actuelles si nécessaire”.

Belga

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