Madrane (PS) sur la grève dans les prisons: “Le problème, c’est le désinvestissement dans le service public”
“Le gouvernement MR-N-VA essaye de nous faire croire que le service minimum est le problème“, a déploré ce mardi Rachid Madrane (PS), invité sur le plateau de l’Interview. “Le vrai problème“, explique-t-il, “c’est l’insuffisance de personnel, des bâtiments en mauvais état et des conditions de détention inhumaines. Le problème, c’est le désinvestissement dans le service public“. Il estime que Charles Picqué a eu raison d’interdire toute nouvelle arrivée de détenus à la prison de Saint-Gilles et considère qu'”avec de telles conditions, les détenus ressortent avec de la haine“.
Selon le ministre francophone des Sports et de l’Aide à la jeunesse, le congé pénitentaire est “fondamental“. Depuis l’attaque du 29 mai dernier à Liège, il a toutefois été suspendu par le ministre fédéral de la Justice. “Ce congé permet la réinsertion. Il permet au détenu de construire un projet. Ce n’est pas une mesure populaire, mais plus on investit en prison, plus on prépare la réinsertion des détenus“, explique-t-il.
Rachid Madrane considère également que les petits délinquants ne doivent pas être mis en contact avec des criminels dangereux: “Ils risquent d’être influencé, comme on a vu que c’était le cas avec Benjamin Herman.”
Le ministre s’enthousiasme du plan d’action pour le Peterbos présenté par la Fédération Wallonie-Bruxelles et la commune d’Anderlecht: “Dans un premier temps, une fête aura lieu pour rassembler les riverain le 30 juin prochain. Ensuite, des activités sportives et culturelles seront organisées pendant l’été. Enfin, un travail social va être effectué en rue, avec du personnel présent en soirée“. “Je pense qu’on peut répondre de cette manière à une partie de la demande dans cette cité de Bruxelles”
Tête de liste PS à Etterbeek en vue des communales, il se réjouit également de la collaboration avec le MR et Ecolo dans la majorité actuelle. “Ce sont des partenaires loyaux, nous jouons le jeu de le transparence“, conclut-il.
T.D.