L’UCLouvain démarre une collaboration avec une université en Ouganda pour anticiper les pandémies

Le ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke encourage les personnes à risque à faire une nouvelle injection du vaccin anti covid. Alors que la course aux vaccins avait démarré en catastrophe pendant l’épidémie, des recherches sont menées aujourd’hui pour anticiper le pire. Niko Speybroeck, épidémiologiste, était l’invité du 12h30. 

L’UCLouvain s’est associé à une université en Ouganda afin d’anticiper les effets dévastateurs des pandémies. Pour Niko Speybroeck : “Il est toujours difficile de faire des prédictions. On n’était pas vraiment préparé à ce qui est arrivé. Bill Gates l’avait prédit, mais on ne l’écoutait pas.”

Pour palier, cet effet de surprise, l’UC Louvain possède une base de données qui recense les catastrophes au niveau mondial. L’objectif est donc de développer des simulations de scénarios, pour s’y préparer. Il définit ça comme : une culture du risque.

26 000 catastrophes sont répertoriées, notamment le nombre de personnes décédées pendant les inondations en Belgique récemment. Cela permet une vue d’ensemble.

La base de données ne répertorie donc pas que les problèmes de virus, mais bien tous les “chocs” qui répondent à certains critères. Ainsi, il est possible de visualiser les endroits vulnérables sur la planète grâce à une analyse spatiale : “On peut comprendre les zones susceptibles, comme les failles sismiques en Turquie ou les îlots urbains en période de canicule.” 

À l’avenir, il n’est pas exclu d’intégrer les catastrophes technologiques dans la base de données comme les cyberattaques.

 

Niko Speybroeck, épidémiologiste au micro de Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier