L’inflation grimpe à plus de 13% en octobre : l’énergie et les aliments connaissent une forte augmentation

Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et maintenant, la crise de l’énergie, les prix n’ont cessé d’augmenter depuis deux ans, comme le confirme la nouvelle étude de l’office belge des statistiques Statbel, révélée ce lundi par la Capitale.

Sur la seule année 2022, l’indice des prix à la consommation a grimpé de 12,3% en octobre, contre 11,3% en septembre. Et depuis 33 mois, donc entre mars 2020 et octobre 2022, c’est une hausse de 17% en moyenne qui touche l’ensemble des prix en Belgique. Cela a commencé avec la crise sanitaire, avec une hausse des prix de certaines matières premières et en même temps des pénuries dans de nombreuses industries. Par la suite, il y a eu une reprise de l’économie, qui a fait exploser la demande en gaz, en électricité, en carburant, la population a repris le travail, abandonné au fil du temps le télétravail et les entreprises ont repris du service.

Mais voici qu’est arrivé, en février, la guerre en Ukraine, ce qui a continué de faire grimper le prix du gaz, de l’électricité et du pétrole. Mais également, le prix des céréales et des huiles. De ce fait, les importations et les approvisionnements ont été plus difficiles suite à ce conflit international.

L’ensemble de ces crises, avec maintenant celle de l’énergie, ont permis de hisser l’indice de prix de la consommation à 17%. Mais ce n’est qu’une moyenne.

Car certains produits de notre quotidien ont augmenté plus que d’autres. À commencer par le pain, comme l’explique Bruno Colmant, économiste et professeur à l’ULB, interviewé par la Capitale.

D’après les chiffres mis en avant par Statbel, les farine a augmenté de 25%, 28% pour le beurre, ou encore 27% pour l’huile et ne parlons même pas des 143% de hausse du gaz et de l’électricité.

Selon l’économiste, il faut s’attendre à une nouvelle hausse en janvier, lorsque les entreprises qui ne l’ont pas encore fait, vont augmenter leur prix. Il prévoit encore que l’inflation risque de se maintenir entre 5 et 7 % durant les deux prochaines années.

■ Les explications par Camille Paillaud dans Le 12h30.

Photo : Belga/Hatim Kaghat