Les violences physiques dans la circulation en augmentation selon l’institut Vias

En Région bruxelloise, une personne sur huit est descendue de son véhicule pour s’expliquer avec un autre automobiliste durant l’année écoulée.

Est-ce que le stationnement en double file vous énerve ? Ou voir un automobiliste s’engager dans un carrefour déjà encombré ? Selon l’institut Vias, ces comportements agacent de plus en plus sur les routes belges, et plus spécifiquement bruxelloises. À tel point que les violences sont plus nombreuses qu’il y a cinq ans, selon la deuxième étude du genre menée par l’institut pour la sécurité routière.

Moins d’agressivité, mais plus de violences

L’institut a interrogé un échantillon représentatif de conducteurs belges à la fin du mois de février. L’enquête nationale concernait précisément l’agressivité au volant et les comportements irritants dans la circulation.

Selon l’étude, 54% des conducteurs belges interrogés disent avoir été victimes d’agressivité dans le trafic durant l’année écoulée, soit 3% de moins par rapport à la première enquête parue en 2017. Par contre, les violences physiques sont en forte hausse : 7% des conducteurs belges interrogés expliquent avoir été victimes de telles violences au cours de l’année écoulée, contre 2% en 2017.

En Région bruxelloise, une personne sur huit (soit 13% des personnes interrogées) dit être descendue au moins une fois de son véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur, soit le taux le plus important du pays.

Selon Vias, ces comportements plus violents peuvent notamment être expliqués par la crise sanitaire et les frustrations engendrées par celle-ci. Même si ce sont des pistes, et non pas les seules explications concrètes de ces violences.

Des accidents plus fréquents

Surtout, ces comportements peuvent mener à des accidents. L’institut pour la sécurité routière précise ainsi que les conducteurs agressifs sont plus souvent impliqués dans un accident au cours des trois dernières années par rapport aux conducteurs qui sont rarement ou jamais agressifs. Les comportements dangereux comme les dépassements par la droite, le fait de talonner les autres conducteurs ou s’engager dans un carrefour déjà surchargé augmentent le danger sur la route.

Concernant les comportements jugés comme les plus irritants dans la capitale, le stationnement en double file, l’utilisation du GSM au volant, l’entrée dans un carrefour en bloquant la circulation et la vitesse sont les gestes qui génèrent le plus d’agressivité, indique Vias.

Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) annonce que cette deuxième étude nationale sur l’agressivité au volant servira de base pour de futures mesures. “L’étude de Vias pointe un lien très clair entre agressivité et récidive. Dans le cadre de la vision All for Zero, je travaille avec mes partenaires du gouvernement à un système de lutte contre la récidive pour plus de sérénité et de sécurité sur la route, pour protéger les plus fragiles et épargner des vies”, explique-t-il.

Gr.I. – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck

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14 mars 2022 - 13h13
Modifié le 14 mars 2022 - 13h13