Les syndicats espèrent une restructuration plus humaine chez Vie Féminine

Une réorganisation est en cours chez Vie Féminine. Trente-deux travailleuses sur la centaine que compte l’association féministe vont voir leur fonction évoluer voire supprimée. Les travailleuses sont lasses de cette troisième restructuration en l’espace de 25 ans, précise la CNE dans un communiqué envoyé jeudi.

La direction de Vie Féminine a initié en novembre une procédure Renault de licenciement collectif. Au total, trente-deux personnes sont concernées par une diminution du temps de travail ou une disparition pure et simple de la fonction. Même une réduction du temps de travail va avoir un impact important pour ces personnes au sein d’un mouvement qui milite précisément contre la précarisation des emplois des femmes, explique Marie Lemeland, permanente CNE.

La réorganisation n’a guère surpris dans les rangs syndicaux. “La situation financière était critique depuis un certain temps, mais on s’attendait à une meilleure gestion et une meilleure considération des enjeux budgétaires”, poursuit la permanente du syndicat chrétien. En apparence, le cadre de la concertation sociale est respecté, depuis l’annonce en novembre. “Mais on est en droit d’attendre une meilleure défense et une mise en avant des valeurs féministes”, souligne-t-elle.

La CNE critique notamment le manque d’ouverture d’une direction qui entretient “savamment l’illusion de se préoccuper du collectif alors que dans les faits, elle ne s’appuie jamais sur l’expertise des travailleuses qui sont parfois en poste depuis trente ans”.

L’impact de cette restructuration est en outre minime sur les postes à responsabilité, pointe encore la représentante du personnel. La trentaine d’emplois concernés par la réorganisation sont situés au siège à Bruxelles pour la plupart, mais aussi dans les antennes locales. Une prochaine réunion entre direction et syndicats est prévue vendredi.

Belga