Les partis politiques ont reçu plus de 80 millions d’argent public en 2023
Les nationalistes flamands se taillent également la part du lion en termes de financement public empoché. A l’autre bout de l’échelle, DéFI reçoit moins d’1,2 million d’euros.
Les douze partis politiques qui disposent d’au moins un représentant à la Chambre ont reçu, au total, plus de 80 millions d’argent public en 2023, ressort-il de leurs comptes consolidés déposés à la Chambre. Ce financement public représente 78,6% de leurs recettes courantes et font croître leurs capitaux propres à plus de 122 millions d’euros, rapportent mercredi L’Echo et De Tijd.
Sur ces 80 millions d’euros obtenus en 2023, 25,4 millions ont été consacrés par les partis à la propagande, rapporte pour sa part le site d’informations Apache. C’est la N-VA qui dispose du plus gros budget publicitaire, celui-ci atteignant 8 millions d’euros, contre 4,25 millions un an plus tôt.
La part du lion pour la N-VA, Défi petit poucet
Les nationalistes flamands se taillent également la part du lion en termes de financement public empoché. En 2023, ils se sont ainsi vu octroyer près de 12 millions d’euros (14% du financement), devant le PS et le MR (11% pour chacun de ces partis). A l’autre bout de l’échelle, DéFI reçoit moins d’1,2 million d’euros, une somme qui va encore diminuer à la suite des élections du 9 juin dernier.
Quelles recettes ?
Côté recettes, deux autres postes rapportent des montants plus ou moins significatifs aux partis politiques belges: les rétrocessions des mandataires, d’abord, qui représentent en moyenne 11,4% de leurs recettes courantes, et les cotisations des membres, ensuite, qui apportent en moyenne 4,2% des revenus.
Sans surprise, c’est au PTB-PVDA, qui se vante régulièrement que ses élus ne touchent qu’un salaire moyen, que les rétrocessions sont, proportionnellement, les plus importantes. Elles apportent au parti d’extrême gauche 22,4% de ses recettes. À l’inverse, ces rétrocessions représentent moins de 1% des recettes de l’Open Vld.
Même tendance pour les cotisations des membres, qui fournissent au PTB-PVDA 20,3% de ses moyens, contre 0,2% seulement à l’Open Vld.
Belga, image BX1/Yannick Vangansbeek