L’enseignement artistique qualifie d'”absurde” la formation additionnelle imposée pour pouvoir changer de barème

Pour accéder à un meilleur barème, les professeurs d’académie disposant d’un master vont devoir passer et réussir une formation. C’est “absurde” dénonce l’Enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR).

Approuvé en commission Education du Parlement de la FWB fin mars, le décret permettant aux professeurs d’académie d’accéder à un meilleur barème s’ils disposent d’un master devrait être validé ce mercredi en séance plénière. Jusque-là, même s’ils disposaient d’un master universitaire, les professeurs d’académie étaient payés au barème 301, soit le même que celui accordé aux enseignants secondaire inférieur. Désormais, ils pourront accéder au barème 501, celui réservé aux profs de l’enseignement secondaire supérieur, soit une différence de 654 euros bruts par mois. Mais il y a une condition : suivre et réussir un module de formation de 60 périodes organisé par l’enseignement de promotion sociale.

Si le changement de barème est une demande de longue date des acteurs de l’Enseignement secondaire artistique à horaire réduit, la formation imposée, elle, leur pose problème. Dans un communiqué, ils qualifient cette formation additionnelle d’“absurde” puisque, écrivent-ils, “les enseignants sont déjà titulaires soit d’un master couplé à un AESS (agrégation de l’enseignement secondaire supérieur) soit d’un master didactique dans leur spécialité”. Cette formation, ajoutent-ils, ne peut donc “être qu’un signal négatif fort et inacceptable pour le secteur de l’ESAHR”.

■ A.D. – Photo : Belga