Le registre de présence du personnel du Bois du Cazier élevé au rang de “trésor” de la Fédération Wallonie-Bruxelles

À l’approche du 69e anniversaire ce 8 août de la catastrophe du Bois du Cazier, la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de classer parmi ses “trésors” le registre de présence du personnel ouvrier des charbonnages.

De vocation purement administrative, le document revêt aujourd’hui une importante dimension historique et émotionnelle. Les noms des 262 victimes, dont une majorité d’Italiens, y sont progressivement rayés, annotés en rouge de la mention “décédé”, au fil des opérations de sauvetage. “Ce document unique, devenu un symbole de mémoire collective, incarne à la fois le drame humain, les réalités de l’immigration ouvrière d’après-guerre et les prémices d’une prise de conscience européenne en matière de sécurité au travail”, selon un communiqué de la ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Outre ce registre, le ventilateur centrifuge de type “Guibal” du Bois du Cazier est lui aussi élevé au rang de trésor de la FWB. “Chef-d’œuvre d’ingénierie industrielle conçu vers 1875 par l’ingénieur français Théophile Guibal, ce ventilateur de près de sept mètres de diamètre joua un rôle crucial dans l’amélioration de la ventilation des mines, permettant l’évacuation du grisou, du gaz carbonique et des poussières”, relève la Fédération. Produit à des centaines d’exemplaires, celui du Bois du Cazier est toutefois le dernier préservé dans son intégrité. Le 8 août 1956, un incendie survenu dans les galeries du charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle causa la mort de 262 mineurs de 12 nationalités différentes.

Cet accident constitue la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire belge. Le site du Bois du Cazier est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012.

Belga