Des nettoyeurs de trains de la SNCB manifestent contre la modification de leurs horaires
Au moins une cinquantaine d’agents de l’entreprise Mobility Masters chargés de nettoyer des trains de la SNCB sont entrés en grève mercredi matin pour protester contre l’imposition d’horaires variables.
Ils se sont rendus devant le bâtiment Atrium, siège social de la société de transport, et ont demandé à rencontrer un responsable. “On a obligé des travailleurs à modifier leurs horaires de contrat faute de quoi ils seraient mis au chômage temporaire“, déplore Mounya Mehdaoui, permanente FGTB Nettoyage.
“Les 13 qui ont refusé de signer ont été menacés vendredi d’être considérés comme en absence injustifiée. Lundi, quand ils sont arrivés sur le chantier, on les a renvoyés chez eux et ils ont en effet été pointés en absence injustifiée. Cet incident a mis le feu aux poudres, mais cela fait quelques mois qu’on est en discussion par rapport à plusieurs changements. En juillet par exemple, la SNCB demandait que les chefs d’équipes aient des horaires plus flexibles sur le site de Forest et deux personnes ont démissionné de la fonction“.
Il y a, selon elle, environ 300 agents de nettoyage travaillant en collaboration avec la SNCB à Bruxelles. Les personnes en grève nettoient essentiellement les trains et les entrepôts, mais il y a aussi quelques agents techniques qui interviennent dans les trains Thalys.
Une délégation reçue par la SNCB
Un responsable des ressources humaines à la SNCB a reçu au matin une délégation dans les bureaux de la société de transport situés avenue de la porte de Hal. Il a assuré qu’il ferait écho de certaines des revendications des travailleurs en interne, d’après Mounya Mehdaoui, qui considère cela comme une avancée.
“J’ai aussi entendu les arguments de la SNCB liés à la baisse de régime conséquente des Thalys et aux difficultés en conséquence de prévoir du travail pour tout le monde“, continue la syndicaliste. “Si on nous explique les choses au préalable, on peut ensuite informer correctement les travailleurs. Mais quand ils demandent ‘pourquoi’, on leur répond ‘parce que’. Il y a un problème de communication. Les grévistes ont maintenant compris la position de la SNCB, mais réclament encore l’instauration d’un dialogue social“.
Les travailleurs ont décidé de maintenir le piquet de grève installé derrière la gare du Midi, près de la place Horta, jusqu’à la mise en œuvre d’une conciliation avec l’entreprise de nettoyage.
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Belga – Photo : Belga/Benoit Doppagne