Laurent Mutambayi : “Pourquoi avoir signé ce pacte au dépens de la stabilité du gouvernement ?”
Laurent Mutambayi (N-VA), conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans L’Interview, ce jeudi sur BX1.
Il conserve la ligne de conduite de la N-VA à la Chambre, réclamant simplement un vote de confiance concernant le gouvernement Michel II. « Cette motion de confiance est une exigence constitutionnelle. Un nouveau gouvernement a été mis en place et doit faire une déclaration devant la Chambre, et sollicite la confiance des députés », explique-t-il. « La N-VA n’a pas toutes les cartes en mains. Plusieurs partis politiques sont présents à la Chambre. La N-VA n’est pas la seule à demander un vote de confiance. On attend de voir le Premier ministre faire sa déclaration à la Chambre. Le parti prendra alors position », ajoute-t-il. Laurent Mutambayi affirme que « les élections anticipées ne sont pas à l’ordre du jour » et que « les discussions sur le budget sont en cours Nous voulons bien discuter de chaque dossier, au jour le jour ».
« La récente campagne d’affichage était une faute »
L’élu molenbeekois ajoute que cette situation politique n’est que le fait du désaccord autour du pacte des migrations des Nations Unies. « Le pacte touche à l’ADN de notre parti. S’il n’est pas contraignant, pourquoi le signer au dépens de la stabilité du gouvernement ? La collaboration avec les autres États a déjà lieu. Il y a déjà une coopération internationale, mais le pacte est pour nous un instrument qui hypothèque notre souveraineté et notre capacité à contrôler nos frontières », assure Laurent Mutambayi.
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« Je pense qu’il y a du chemin à faire en terme de migration. Il y a encore beaucoup de choses à réaliser et la migration sera toujours l’un des grands axes de la N-VA. La récente campagne d’affichage sur la migration était une faute, cela n’aurait pas dû se faire. Mais nous ne sommes pas contre la migration, contre les migrants. La N-VA veut plutôt une migration contrôlée, et c’est là la différence avec le Vlaams Belang ».
Concernant Molenbeek, le conseiller communal prend ses marques. « On aurait aimé que le PS ne prenne pas les commandes de Molenbeek. Mais le citoyen l’a choisi ainsi, et nous allons mener une politique d’opposition stricte », confie-t-il.
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