L’association antimafia, BASTA propose une série de mesures pour limiter la violence du crime organisé
L’association BASTA (Belgian Antimafia Steps Towards Awareness) et ses partenaires du réseau européen CHANCE (Civic Hub Against orgaNised Crime in Europe) sont particulièrement inquiets quant à l’escalade de la violence du crime organisé au sein de la commune de Saint-Gilles. Ils manifestent tout leur soutien à la population, ainsi qu’au Bourgmestre et au Conseil communal.
L’association BASTA, antimafia, à travers un communiqué, propose toute une série de mesures, pour limiter l’escalade de la violence du crime organisé.
“Pour beaucoup, la criminalité organisée dans notre pays fait partie d’un monde éloigné de notre réalité familière, une série télé ou une « affaire de police » à laquelle on ne serait pas directement confronté. Et pourtant, depuis des années, les organisations criminelles ont un impact croissant dans notre quotidien: elles appauvrissent l’économie, elles salissent les appareils d’État par la corruption, et elles ensanglantent de plus en plus nos rues. Les fusillades de ces derniers jours se sont terminées par un épilogue alarmant”, lit-on dans leur communiqué.
Pour BASTA, la lutte contre la criminalité organisée exige une action coordonnée, actualisée et courageuse de toutes les forces : du législatif à l’exécutif, du judiciaire à la société civile. Ainsi, l’association a dressé une liste de mesures fortes : “Renforcer l’action judiciaire à travers la création d’un Pool anti-mafia et l’introduction dans le code pénal le délit d’association de type mafieux sur le modèle du code pénal italien. Renforcer l’instrument de confiscation pénale et permettre la réaffectation publique et sociale de ces biens en adéquation avec la directive européenne au cours d’une discussion. Reponsabiliser le pouvoir législatif en place en mettant une Commission d’enquête parlementaire sur le phénomène des mafias et autres réseaux criminels à haut risque, déployer une stratégie plus incisive, intelligente, humaine et ambitieuse, intégrer la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales aux axes stratégiques de la lutte contre les organisations criminelles, multiplier les opportunités éducatives pour les jeunes, en renforçant les écoles et enfin, impliquer toute la société civile dans la réflexion et la mise en oeuvre de stratégie de prévention et lutte.”
E.D – Photo : Belga
■ Interview de Marcella Militello, présidente de BASTA, au micro de Camille Paillaud
