L’aide sociale dans les prisons bruxelloises freinée par la complexité institutionnelle

L’aide sociale dans les prisons doit répondre aux besoins des détenus en matière sociale, psychologique ou encore dans leur parcours formatif et professionnel. D’après un rapport de Brussels Studies, cette aide est souvent mise en difficulté par la complexité du contexte institutionnel belge.

Il y a six associations qui assurent l’aide généraliste de première ligne aux détenus. Elles dépendent des communautés.  Catheline Zürni travaille comme assistante sociale pour l’une d’elles. “Lors de la permanence des nouveaux entrants, on essaye de donner une information assez large et globale. Selon les problématiques, si par exemple, le détenu a des problèmes de toxicomanie, on l’orientera vers un suivi plus spécifique”, décrit-elle. “On travaille aussi avec le service psycho-social de la prison”. Un service qui lui dépend du SPF Justice au niveau fédéral.

Un article publié par Brussels Studies montre la complexité des niveaux de pouvoir dans l’aide social apportée dans les prisons. Pour l’avocate Olivia Nederlandt, “Ça complique les choses sur le terrain parce qu’au moment de la 6e réforme de l’Etat, on a défédéralisé la compétence de l’aide sociale aux détenus. Donc, les communautés assurent l’aide sociale, l’Etat fédéral assure la justice. Or, le système pénal doit poursuivre des fonctions de réinsertion. Le problème, c’est qu’on entend souvent le fédéral qui se déresponsabilise de la mission de réinsertion en la laissant sur le dos des communautés alors que la réinsertion, c’est une responsabilité collective”.

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