La rentrée politique fédérale marquée par la guerre à Gaza

La rentrée politique se déroule dans un climat tendu au gouvernement fédéral. Le dossier de Gaza menace de tourner en crise politique et bloquer d’autres décisions alors même que, cet automne, la coalition Arizona doit confectionner son budget et mettre en œuvre les nombreuses réformes décidées avant les vacances dans le cadre de l'”accord de l’été”.

La tragédie qui se joue dans l’enclave palestinienne a fracturé la majorité. Les Engagés, Vooruit et le CD&V réclament des sanctions contre Israël et veulent reconnaître l’État de Palestine à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies, à l’instar d’autres États occidentaux. Les centristes ont mis en garde: si la Belgique reste sur sa position, d’autres décisions en souffriront. Mais, à droite, le MR et la N-VA veulent s’en tenir à une approche humanitaire, se montrent réticents à l’égard des sanctions et ne veulent rien savoir d’une reconnaissance immédiate.

Deux hommes en particulier incarnent cette approche divergente: le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, et le Premier ministre, Bart De Wever. Mercredi matin, le comité ministériel restreint s’est réuni pour examiner le dossier. M. Prévot a présenté une série de propositions à ses collègues. Elles seront discutées lors d’une nouvelle réunion lundi. Les semaines qui viennent seront aussi consacrées à un enjeu plus classique: le budget. L’équipe De Wever s’est fixé comme objectif d’assainir les finances publiques dans un contexte particulièrement difficile. Le mois passé, le comité de monitoring a évalué le déficit budgétaire fédéral à 4,1% du PIB, soit 26,2 milliards d’euros. L’an prochain, la prévision est la même mais le montant passe à 26,6 milliards.

4 milliards de déficit

Pour 2030, il est question d’un déficit de 5,4%, soit 4,01 milliards. Le contexte géopolitique pèse de tout son poids. La nouvelle politique commerciale des États-Unis risque de peser sur l’économie européenne et la guerre que mène la Russie en Ukraine a provoqué un emballement des dépenses militaires. La Belgique s’est engagée à atteindre la norme de 2% du PIB affectés aux dépenses militaires dès cette année au lieu de 2029, en sachant que c’est un effort de 3,5% qui l’attend. La Belgique est sous le coup d’une procédure en déficit excessif de la Commission européenne. Elle a reçu sept ans pour se mettre en ordre. Un effort supplémentaire sera nécessaire. Une série de prévisions sont attendues. Le deuxième mardi d’octobre constitue l’échéance traditionnelle pour trouver un accord, lorsque le Premier ministre prononcera à la Chambre son discours de politique générale.

D’ici à la fin de l’année, le gouvernement devra aussi faire passer au parlement une longue série de textes: réforme des pensions, réforme du marché du travail, taxe sur les plus-values, visites domiciliaires, interdiction des organisations radicales, etc. Les avis du Conseil d’État sont attendus avant la deuxième lecture et l’envoi à la Chambre pour des séances qui s’annoncent longues et mouvementées.

avec Belga

BX1
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur nos mentions légales