Huit personnes sous mandat d’arrêt dans une vaste enquête de traite des êtres humains

Huit personnes, parmi les 25 qui ont été arrêtées dans une vaste enquête pour trafic d’êtres humains à Bruxelles, ont été placées sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction, a indiqué vendredi le parquet de Bruxelles.

Mercredi, une importante opération de police, avec 56 perquisitions, a été menée dans le quartier Nord de la capitale et ailleurs en Belgique, en lien avec le milieu de la prostitution nigériane et ghanéenne.

Les huit suspects placés sous mandat d’arrêt sont inculpés pour traite des êtres humains dans le but d’exploiter la débauche d’autrui et pour blanchiment d’argent.

“Quatre d’entre eux ont déjà comparu ce vendredi devant la chambre du conseil de Bruxelles, qui a décidé de prolonger d’un mois leur détention préventive”, a précisé le parquet. “Les quatre autres doivent comparaître devant cette chambre la semaine prochaine”.

Dans cette large enquête, trois hommes sont soupçonnés d’avoir placé de jeunes Nigérianes, souvent en séjour illégal en Belgique, dans des bars et des carrées de prostitution situés dans le quartier de la gare Bruxelles-Nord.

Par ailleurs, les locataires de ces endroits sont soupçonnés d’avoir tiré un avantage économique illégal en les sous-louant à des prix excessifs aux prostituées. Mercredi, la police judiciaire fédérale de Bruxelles, appuyée par la police fédérale et la zone de police Bruxelles-Nord, a perquisitionné et placé sous scellé 30 maisons de prostitution du quartier Nord de Bruxelles. Les autres adresses qui ont été visitées sont les domiciles des suspects, situés à Bruxelles mais aussi dans les provinces d’Anvers, de Flandre orientale et de Liège. Au total, ce sont ainsi 56 adresses qui ont été fouillées.

Les forces de l’ordre ont procédé à 25 arrestations judiciaires et à 23 arrestations administratives. Par ailleurs, elles ont saisi une somme de plus de 20.000 euros en espèces au cours de l’opération.

Belga – Photo : Belga