Gaia enterre le groupe de luxe LVMH et l’industrie de la fourrure

Gaia a organisé mardi matin une cérémonie funéraire symbolique devant la boutique Louis Vuitton, en plein cœur de Bruxelles. L’organisation de défense des animaux voulait, par ce biais, enterrer l’image du géant du luxe LVMH et dénoncer l’utilisation de la fourrure par ses marques.

L’action a débuté vers 10h30 au Louise Hotel avec une “cérémonie funéraire” à laquelle ont participé une centaine de personnes. Le président de Gaia, Michel Vandenbosch, a pris la parole devant l’assemblée, et le chanteur Tourist LeMC a interprété quelques chansons de circonstance. Le cortège a ensuite suivi un corbillard orné de gerbes de fleurs jusqu’à la boutique Louis Vuitton, où les activistes ont répandu les “cendres” de l’image de la maison française de maroquinerie et du groupe LVMH. Des faire-part de décès ont également été distribués sur place.

Gaia entendait dénoncer par cette action le soutien apporté par le groupe LVMH, qui détient notamment les marques Louis Vuitton et Dior, à l’industrie de la fourrure. “Des documents montrent qu’en 2024, LVMH a versé la somme de 300.000 euros à l’International Fur Federation (IFF), le lobby international de la fourrure qui met en œuvre des actions et programmes visant à faire pression sur le monde politique pour maintenir l’élevage de fourrure”, a déclaré Michel Vandenbosch.

► Voir aussi | Des activistes protestent devant les magasins Dior et Louis Vuitton contre la fourrure

Selon une enquête menée par Gaia en janvier 2025 dans plusieurs pays européens, dont la Pologne et la Roumanie, les visons, chiens viverrins et autres espèces utilisées pour leur fourrure, continuent d’être élevés dans des conditions effroyables et tués de manière atroce par l’industrie. “Cette pratique doit être arrêtée de toute urgence”, a insisté le président de l’organisation. Si l’élevage de fourrure est interdit en Belgique depuis 2023, sa commercialisation reste autorisée.

Pourtant, d’après un sondage réalisé en janvier 2025 pour le compte de Gaia, près de trois Belges sur quatre souhaitent une interdiction de la vente de fourrure. 76% estiment en outre que la vente de fourrure nuit à l’image des marques de luxe. Par ailleurs, près de deux Belges sur trois déclarent qu’ils préfèrent ne pas acheter de produits provenant de marques qui utilisent de la fourrure. “Les chiffres sont sans appel”, a souligné le directeur des opérations chez Gaia, Sébastien de Jonge. “Pourtant, LVMH s’accroche désespérément à un modèle dépassé, alors que les consommateurs réclament une mode plus éthique.”

Belga