Fumer et vapoter seront interdits sur les terrasses à partir de 2027
Il ne sera plus permis de fumer ou de vapoter sur les terrasses à partir du 1er janvier 2027.
De même, les fumoirs dont disposent certains cafés et aéroports, et les bars à chicha seront interdits. Ainsi en a décidé le gouvernement fédéral, a annoncé le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Plusieurs mesures ont déjà été prises ces dernières années dans la lutte contre le tabagisme, que ce soit pour restreindre les lieux où le tabac est autorisé ou en matière de commerce. Le gouvernement Arizona a poursuivi sur cette lancée. L’accord de majorité prévoit d’étendre l’interdiction de fumer aux terrasses, une mesure suscitant le mécontentement des fédérations Horeca.
La décision est désormais prise, elle a reçu le feu vert du conseil des ministres vendredi. L’interdiction de fumer et vapoter s’appliquera aux terrasses publiques et à proximité de celles-ci. L’utilisation de fumoirs publics sera aussi proscrite, comme le font encore certains cafés ou aéroports mais aussi les clubs de cigares ou les bars à chicha.
L’intention initiale était de mettre en œuvre la mesure à partir du 1er janvier 2026 mais une année supplémentaire a été accordée pour permettre aux établissements concernés de se mettre en ordre. “Protéger la santé des personnes et créer un environnement sain pour tous, voilà notre objectif”, a expliqué M. Vandendenbroucke. “Grâce à ces mesures, nous évitons que les enfants et les adultes soient exposés involontairement à la fumée nocive des cigarettes et nous veillons à ce que les gens ne soient pas tentés d’allumer une cigarette. Car voir fumer incite à fumer.“
Le gérant d’un établissement horeca sera tenu d’apposer une signalisation claire et d’interpeller ses clients s’ils allument une cigarette. Il sera tenu responsable en cas de signalisation insuffisante, d’autorisation (implicite) de fumer, de mise à disposition d’éléments pouvant inciter à fumer, comme des cendriers, etc. S’il fait ce qu’il faut pour faire respecter l’interdiction de fumer, il ne risque ni amende ni sanction.
Le fumeur qui enfreint lui-même l’interdiction sera toujours tenu responsable. Lors d’événements tels que les festivals, foires ou marchés de Noël, la commune peut adapter temporairement les mesures, car leur application peut s’avérer difficile. Le ministre a rappelé les méfaits du tabac qui demeure l’un des produits les plus mortels dans nos sociétés.
En Belgique, quasiment deux personnes meurent chaque heure des suites du tabagisme. Le nombre de fumeurs a toutefois diminué: selon la dernière enquête santé publiée par Sciensano en juillet, 17,6 % de la population belge déclare fumer, dont 12,8% tous les jours. En 2018, ces chiffres s’élevaient respectivement à 19,4 et 15,4%.
La cigarette électronique constitue le nouveau défi, selon M. Vandenbroucke. Elle a gagné du terrain, surtout auprès des jeunes. En 2023-2024, 21,7% de la population disaient l’avoir déjà essayée. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, 6,3% disent vapoter quotidiennement et 11,1% occasionnellement. Et 60% des utilisateurs combinent la cigarette électronique et le tabac.
Belga





