Formation bruxelloise : faute de majorité, une commission délibérative sur la mobilité mise sur pause

Le Bureau élargi du parlement bruxellois a mis sur pause l’organisation d’une commission délibérative consacrée à la mobilité dans la capitale et sollicitée par un panel citoyen s’appuyant sur le minimum requis de 1000 signatures au bas d’une pétition.
Motifs: faute de majorité depuis les élections, le comité d’accompagnement du processus composé de quatre personnes n’a pas encore été constitué; il n’y a pas encore de date butoir fixée pour l’organisation d’une telle commission et enfin, les moyens financiers à prévoir doivent l’être dans le cadre d’un gouvernement de plein exercice, a-t-on appris mercredi à l’issue de la réunion du Bureau élargi du Parlement.
Selon le président du Parlement bruxellois, Bertin Mampaka (MR) l’organisation d’une séance de commission délibérative mobilise quelque 130.000 à 150.000 euros. Depuis 2019, le Parlement bruxellois propose cette formule participative à la vie parlementaire. 45 citoyens tirés au sort et 15 parlementaires travaillent ensemble pendant plusieurs jours sur une question politique précise, lancée par une pétition citoyenne ou par un parlementaire. Les citoyens et les élus formulent ensuite des recommandations remises au Parlement.
Dans le cas présent, la pétition lancée par la plate-forme G1000 vise à faire chercher comment permettre à tout le monde de se déplacer librement, tout en faisant baisser la pollution de l’air et en diminuant les émissions de gaz à effet de serre; comment aménager l’espace public pour adapter la ville aux conséquences du changement climatique tout en permettant aux commerçants de travailler et en revitalisant les centres-villes, …
Pour la porte-parole de la plate-forme, Isabelle Dresse, c’est une “terrible occasion manquée de faire avancer le dossier crucial de la mobilité et la place de la voiture pour la Région Bruxelles-Capitale“. “C’est une nouvelle déception pour l’ensemble de la population bruxelloise dans un contexte où la confiance envers les responsables politiques est déjà au plus bas“, a-t-elle regretté, dans un communiqué, tout en espérant que le travail de la commission commence le plus rapidement possible.
Belga