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Fête nationale : Theo Francken et Bart De Wever (N-VA) refusent de dire “Vive la Belgique” et provoquent le scandale

Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont tous les deux refusé de prononcer la phrase “Vive la Belgique” lors du 21 juillet. D’autres personnalités politiques ont réagi sur les réseaux sociaux.

La fête nationale a été marquée cette année par le refus de Bart De Wever, Premier ministre (N-VA), et Theo Francken, ministre de la Défense (N-VA), de dire “Vive la Belgique”. Tous les deux interrogés par nos confrères de RTL, l’image n’est pas passée inaperçue.

Theo Francken a tout d’abord refusé de chanter la Brabançonne, évoquant sa volonté de ne pas faire “un incident à la Yves Leterme“. En effet, le 21 juillet 2007, Yves Leterme (CD&V), alors pressenti comme Premier ministre, confondait la Marseillaise et la Brabançonne au micro de la RTBF. Theo Francken a donc indiqué connaître “un peu” la Brabançonne, mais a refusé de la chanter. Le journaliste de RTL lui demande alors de dire “Vive la Belgique”, ce que le ministre refuse de faire, avant de dire “Vive la Défense” à plusieurs reprises.

L’incident aurait pu se clôturer là, mais le journaliste de RTL a posé la même question à Bart De Wever. Ce dernier, qui avait précisé être présent pour faire son devoir, malgré ses “convictions institutionnelles qui sont inchangées“, a également refusé de dire “Vive la Belgique”. “Je respecte les convictions de tout le monde, mais il faut respecter les miennes aussi, et je ne vais pas me ridiculiser, pour personne”, a-t-il précisé.

@2050tyson♬ son original – Tyson

“Choquant“, “victoire idéologique“, “je suis scandalisé“

Les deux séquences ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnalités politiques ont réagi, comme Sammy Mahdi, président du CD&V. Il s’est filmé en train de dire “Vive la Belgique” appelant Theo Francken à respecter tous les habitants du pays.

@sammymahdi Vive la Belgique! #21juli #feestdag #belgie #vlaanderen #theofrancken #respect ♬ origineel geluid – Sammy Mahdi

Du côté du PS, une vingtaine de personnalités se sont filmées en disant “Vive la Belgique” dans une vidéo commune, notamment Ahmed Laaouej (président de la fédération bruxelloise du PS), Romain De Reusme (bourgmestre d’Ixelles), Rudi Vervoort (actuel ministre-président de la Région bruxelloise), Philippe Close (bourgmestre de la Ville de Bruxelles), Charles Spapens (bourgmestre de Forest), Nawal Ben Hamou (secrétaire d’État), Ridouane Chahid (député fédéral), Jamal Ikazban (député bruxellois), Leila Agic (députée bruxelloise) ou encore Jean Spinette (bourgmestre de Saint-Gilles).

 

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“Choquant, irrespectueux, scandaleux venant d’un ministre belge“, estime de son côté Ludivine Dedonder, ancienne ministre de la Défense (PS), et demande la démission de Theo Francken.

Pour Thomas Dermine (PS), le bourgmestre de Charleroi, “un loup reste un loup“. Elio Di Rupo, député européen (PS), a, quant à lui, diffusé un message plus long, parlant d’une “fête nationale en berne“. “Attaché à l’unité de notre pays, je suis scandalisé par ces propos qui portent atteinte à notre cohésion nationale (…) Les nationalismes ont toujours conduit à la guerre. Comme je l’ai rappelé voici quelques jours, les francophones de Belgique ne peuvent se voir imposer leur devenir par une partie de la classe politique flamande, dont l’unique ambition est de voir la création d’un État flamand. ”

“Un ministre de la Défense et un Premier ministre sont supposés défendre l’intégrité du territoire. Ne plus voir de problème à ce qu’ils soient séparatistes témoigne de la victoire idéologique objective du nationalisme flamand“, précise de son côté François De Smet (DéFI).

Il est rejoint par la présidente du parti amarante, Sophie Rohonyi qui parle d’une “énième provocation de la Haine-VA“. Selon elle, les deux hommes politiques sont “indignes” de se faire appeler “ministre et Premier ministre“.

“Il préférera plutôt mourir que de dire « Vive la Belgique ! ». Ils sont à la tête de l’État et veulent le détruire à petit feu de l’intérieur“, déplore de son côté Kalvin Soiresse Njall, co-président Ecolo Bruxelles.

Rédaction – Photos : Belga

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