Elisabeth Degryse (Les Engagés): “On s’engage fermement à retrouver les deux sièges à Bruxelles”

La vice-présidente des Mutualités chrétiennes, Elisabeth Degryse, a rejoint les Engagés, a annoncé le mouvement politique hier jeudi au cours d’une conférence de presse. Elle occupera la tête de liste du parti pour la Chambre à Bruxelles. Le monde politique n’est pas inconnu à la nouvelle venue: elle a officié au cabinet de Joëlle Milquet lorsque celle-ci était ministre fédérale de l’Emploi. Et dans le cadre de ses fonctions aux Mutualités, Mme Degryse a eu l’occasion de côtoyer les différents partis francophones. Elle s’est dite séduite par le Manifeste des Engagés.

“J’ai toujours eu un coup de cœur, ou un petit boentje pour la politique. C’est vrai que le début de ma carrière, je l’ai passée en politique”, a-t-elle confié au micro de BX1. “Douze ans en politique, c’est long, le cdH et Les Engagés, ce n’est vraiment pas la même chose. Pendant plusieurs années, je n’ai pas eu de carte de parti. J’étais vraiment équidistante de l’ensemble des partis dans mon rôle à la Mutualité. Aujourd’hui, Les Engagés, c’est un mouvement et ça, c’est un changement qui pour moi est important et qui pèse dans mon choix, puisque la volonté est d’être vraiment beaucoup plus proche des mandataires et des membres du mouvement.”

 

“Maxime Prévot a le courage de changer”

Concernant l’ouverture à la société civile des Engagés qui multiplient les nouveaux noms ces dernières semaines, “Maxime Prévot fait ce qu’il a annoncé il y a quelques temps, il a le courage de changer”, selon Elisabeth Degryse. “Il ouvre réellement le mouvement à toute une série de personnes de la société civile. Et notre objectif à tous sera de porter un projet de société. Quand on arrive à neuf mois des élections, on a le temps. Ma volonté, c’est de travailler sur le programme. Ma priorité, c’est la Sécurité sociale, et la santé évidemment. Le fédéral est le bon lieu pour défendre la Sécurité sociale. Et Les Engagés, c’est le parti de la santé et du bien-être. Donc ça faisait tout son sens.”

“Il y a plusieurs enjeux en matière de pénurie du personnel de soins de santé”, précise Degryse. “La question ne se pose pas que pour le personnel infirmier. Il y a une question d’argent, mais ce n’est pas la question principale. Il y a une question de reconnaissance sociétale. On a par exemple des moyens pour faire de grandes campagnes de sensibilisation pour la Défense. Je pense qu’il faut faire la même chose pour le personnel de soins de santé , pour recruter, pour revaloriser ce métier aux yeux de la société ce métier.

“C’est aussi fondamental de parler de santé mentale aujourd’hui. C’est encore trop souvent un tabou. Ceci dit, les budgets sont en train d’être utilisés de manière exponentielle. En un an et demi, on est passé de 16.000 patients à plus de 200.000 patients qui bénéficient des nouvelles conventions psy. Plus de 44 % des patients qui en bénéficient n’avaient pas de suivi psychologique avant, ce sont vraiment des nouveaux patients qui sont touchés. Mais ça n’exonère pas de se poser la question fondamentale dans notre société du bien-être de la population parce qu’on sait que la santé mentale est un enjeu vraiment important.”

“On s’engage à retrouver deux sièges”

En 2019, le cdH avait perdu son deuxième bruxellois à la Chambre. Les Engagés espèrent le récupérer en 2024, dans un contexte qui sera plus favorable puisque la circonscription comptera un siège de plus. Tête de liste, Elisabeth Degryse sera suivie par le député régional Pierre Kompany. “Dans l’histoire des élections à Bruxelles, on a toujours eu deux sièges. Et donc, Pierre et moi, on s’engage vraiment fermement à retrouver les deux sièges à Bruxelles.”

“Mon mandat à la Mutualité chrétienne se termine dans les jours qui viennent, le temps de régler les derniers détails”, précise encore Elisabeth Degryse. “Je ne m’exprime plus au nom de la mutualité, ça, c’est sûr et certain.”

 

■ Une interview de Fabrice Grosfilley dans “Bonjour Bruxelles”