Élisabeth Degryse demande un rapport circonstancié sur les dérives dénoncées à l’Esac
La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Élisabeth Degryse (Les Engagés), en charge de l’Enseignement supérieur et de la Culture, a réagi aux révélations concernant des dérives graves à l’École supérieure des arts du cirque (Esac), rapportées jeudi dans Le Soir.
“La parole vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles se libère, et c’est une bonne chose. Dans le cas précis de l’Esac, l’institution semble avoir pris conscience des problèmes, des dossiers sont au pénal et de nouvelles règles ont été instaurées. J’ai demandé un rapport précis et circonstancié au délégué de gouvernement siégeant à l’Esac”, a-t-elle déclaré à Belga. Madame Degryse rappelle également que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est “une priorité pour ce gouvernement”.
Un budget d’un million d’euros a été débloqué pour 2025 afin de soutenir les structures internes et externes destinées aux étudiants et étudiantes victimes, dont le dispositif SafeESA à Bruxelles. Un projet de décret pour renforcer la protection des étudiants est par ailleurs en cours d’élaboration au sein de son cabinet.
Les faits
Selon l’enquête du quotidien, au moins sept dossiers liés à des comportements déplacés ou délictueux ont été instruits en dix ans à l’Esac. Un professeur fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire pour harcèlement aggravé. Plusieurs directions ont tenté de réagir, se heurtant à des obstacles administratifs et syndicaux. L’actuel directeur de l’école, Reynaldo Ramperssad, affirme au Soir, avoir mis en place un plan d’action et des structures d’écoute, mais pointe les limites d’un système encore marqué par l’impunité. L’École supérieure des arts du cirque est une école professionnelle de cirque située à Anderlecht. Dans le milieu circassien, elle est très réputée. C’est l’une des quelques écoles supérieures dans le monde offrant un enseignement du cirque menant à un diplôme, et la seule en Belgique.
Belga