Digital for Climate : comment les technologies numériques peuvent aider à réduire les émissions de CO2

“Les technologies numériques peuvent offrir une réponse aux défis climatiques”, affirme Floriane de Kerchove, conseillère sur les questions digitale chez Agoria. Elle était l’invitée ce mardi du 12h30 sur BX1+.

Agoria, la fédération de l’industrie technologique, a publié une étude qui fournit des chiffres sur le potentiel des technologies numériques pour réduire les émissions de CO2 dans quatre secteurs clés : l’énergie, la mobilité, le bâtiment et l’industrie manufacturière.

Selon cette étude appelée “Digital for Climate”, il est possible de réduire de 10% les émissions de CO2 en appliquant une dizaine de technologies numériques.

Télétravail, intelligence artificielle…

“Dans la mobilité, un exemple très parlant est le télétravail. Quand on travaille chez soi, on n’utilise pas sa voiture et on consomme moins d’énergie”, explique Floriane de Kerchove.“En adoptant davantage le télétravail, le potentiel de réduction de CO2 de 16% d’ici 2030.

Autre exemple : “Avec le digital, il y a moyen d’optimiser la gestion de l’énergie dans les bâtiments et de réduire fortement la consommation. On peut appliquer un système de gestion intelligente de l’air conditionné, du chauffage, de l’éclairage. De cette façon, on peut arriver à une réduction de 30% de consommation d’énergie.”

Un “retour sur investissement”

Ces technologies existent déjà, mais que faut-il donc faire pour qu’elles soient plus utilisées ? Pour Floriane de Kerchove, l’objectif du “Digital for Climate” est justement de montrer aux autres entreprises que “c’est possible”, qu’elles vont même avoir “un retour sur investissement (…) d’autant plus avec l’augmentation actuelle des prix de l’énergie. Ainsi, “dans notre étude on a réalisé une vingtaine d’interviews pour donner des cas concrets dans des entreprises, avec l’objectif d’inspirer les autres.” 

Selon elle, “les technologies numériques peuvent offrir une réponse aux défis climatiques. Elles permettront de maintenir une certaine croissance économique tout en respectant l’environnement“.

La conseillère d’Agoria insiste : “Il y a un moment urgent aujourd’hui et je ressens que les entreprises le réalisent en ce moment. Mais il faut aller vite.”

A.D.