Des avis de recherche davantage partagés sur les réseaux sociaux, c’est le souhait de Child Focus
Child Focus lance un appel à partager davantage encore les avis de disparition sur les réseaux sociaux dans le cadre d’une large campagne de sensibilisation menée à l’occasion de la 34e journée internationale des enfants disparus qui aura lieu le 25 mai prochain. La campagne se base sur une expérience sociale qui tend à prouver que chaque Belge, via quelques personnes intermédiaires, a un lien avec chaque enfant porté disparu. “Beaucoup de gens pensent ne pas pouvoir aider Child Focus. Le but de l’expérience est de démontrer que nous sommes tous liés les uns aux autres“, pointe la porte-parole de l’organisation, Maryse Rolland.
Depuis ce matin, des vidéos tournent sur les réseaux sociaux:
Un enfant disparu est plus proche que vous ne l’imaginez. Suivez-nous et partagez nos avis de recherche. Ensemble, retrouvons-les! pic.twitter.com/ft5ipmMbOL
— Child Focus Belgique (@ChildFocusFR) May 22, 2017
Si certains avis sont largement partagés sur les réseaux sociaux, d’autres le sont beaucoup moins. “Certains avis sont partagés près de 500.000 fois, mais nous avons également constaté que la fréquence de partage dépend du processus d’identification. Un avis de disparition d’un enfant ‘belgo-belge’ sera ainsi davantage repris. Nous souhaitons briser ce genre de réflexe. Nous observons aussi que les gens vont davantage relayer un avis en fonction de la proximité du lieu de la disparition”, pointe Mme Rolland. Child Focus a décidé de mener sa campagne autour d’une expérience sociale fondée sur la “théorie des six degrés de séparation”, en collaboration avec Havi et Zeki Cavas, la soeur et le frère de Gevriye, un jeune garçon de 5 ans disparu le 6 février 1985. L’organisation a rassemblé plusieurs dizaines de personnes venues de tout le pays. L’expérience a prouvé qu’elles étaient toutes liées, via une courte chaîne d’intermédiaires, à Gevriye. “On ne sollicite pas le grand public à outrance”, souligne Mme Rolland. “Nous avons émis une cinquantaine d’avis en 2016.” L’organisation rappelle qu’un avis de recherche est lancé lorsque la disparition est inquiétante, que l’on craint un danger pour l’enfant ou, encore, que l’enquête piétine. Cette semaine, Child Focus invite donc tous les utilisateurs de réseaux sociaux à relayer les appels à témoins diffusés sur Facebook, Twitter ou sur les sites de l’organisation ou de la police fédérale. L’année dernière Child Focus a ouvert 1.720 dossiers de disparition. (avec Belga)
- Reportage de Nicolas Franchomme