Les discours politiques du 1er mai se multiplient : le PTB appelle le PS et Ecolo à “ne pas se tromper de train”

Le président de la Fédération bruxelloise du PS Ahmed Laaouej a annoncé la couleur mercredi à l’occasion de la fête du travail, “c’est soit le MR, soit nous à la présidence de la Région. Et si c’est le MR, ce sera l’austérité avec son lot de conséquences sociales”, a-t-il averti.

“Le MR ne cache pas ses ambitions et annonce la couleur: le bleu. Pas le bleu qui tapisse le ciel des belles matinées d’été, avec quelques rayons de soleil; le bleu glacial de l’austérité, le bleu froid du saut d’index et des coupes sombres dans les soins de santé; celui, égoïste qui a porté la TVA sur le gaz et l’électricité de 6 à 21%, fort heureusement ramené à 6 % par les socialistes“, a-t-il déclaré devant les militants socialistes réunis en nombre à la Maison du Peuple de Saint-Gilles.

Pour Ahmed Laaouej, la politique des libéraux francophones se traduira par de la régression, des attaques répétées contre les services publics, les hôpitaux, le transport public et même l’expulsion des familles qui vivent en logement social après deux ans. C’est aussi l’annonce de 5 milliards d’économies dans les soins de santé, la privatisation de Bruxelles-Propreté. “Nul doute qu’ils voudront aussi s’en prendre à la Stib où ils disent aussi vouloir supprimer la gratuité de la Stib pour les jeunes et les seniors, comme pour mieux rétablir les privilèges des plus nantis, avec un insupportable marche ou crève”, a-t-il ajouté parmi des propos de la même teneur.

Toutefois, a-t-il dit d’emblée, l’heure est d’abord à la lutte, “face aux vents mauvais de l’extrême droite qui avance partout en Europe comme en Belgique”. “Notre priorité doit être de faire barrage à l’immonde et à l’ignoble, avec les syndicats, la société civile, les militants des droits humains et l’ensemble des forces progressistes”

Le chef de file des socialistes bruxellois a répété que le PS continuera à s’opposer à la taxe kilométrique, “une taxe injuste qui renforcerait les inégalités”.

Comme les principaux chefs de file socialistes bruxellois occupant une place en vue sur les listes en vue du 9 juin (R. Vervoort, N. Ben Hamou, C. Désir, R. Chahid, K. Lalieux, Ph. Close) et qui ont pris la parole, il a mis en avant le combat de son parti “pour ne laisser personne au bord du chemin”, pour aider les talents, les créateurs, entrepreneurs, artistes, qui créent de la valeur, économique, sociale, artistique.

Comme Ridouane Chahid, il a évoqué le dossier de la sécurité. “Il n’y a pas de place à Bruxelles pour cette délinquance et ces trafiquants de drogue”. “Nous exigeons du pouvoir fédéral qu’il tienne ses engagements et qu’il renforce la police judiciaire fédérale, les zones de police et les magistrats pour combattre sans relâche ce fléau et que nos quartiers retrouvent leur sérénité”, a-t-il insisté. Celui qui est actuellement chef de groupe à la Chambre et tête de liste à la Région bruxelloise a enfin souligné que le PS mettra sur la table une proposition de baisse de l’impôt sur les revenus du travail pour garantir à chaque travailleur une augmentation nette de 300 euros par mois.

Devant les militants MR, De Croo vante l’apport des libéraux dans son gouvernement

“Notre pays a besoin de plus de libéraux.” Alexander De Croo a tenu à valoriser les liens entre les partis libéraux du nord et du sud du pays, l’Open Vld et le MR, mercredi à l’occasion de la fête du 1er mai des libéraux francophones.

Le Premier ministre était présent à la Mons Arena à Jemappes pour affirmer ce lien qui unit les deux partis, mais aussi les Belges dans leur ensemble. “Ne tombons pas dans le piège : les Wallons et les Flamands ne sont pas si différents. (…) Wallons et Bruxellois, quand ils travaillent, souhaitent qu’on valorise leurs efforts à leur juste valeur. Et qu’on leur offre de la flexibilité de s’organiser et de créer de l’emploi. Comme les Flamands”, a-t-il notamment illustré, pointant la N-VA et Bart De Wever “depuis son bureau à Anvers”. “Comme si couper en morceaux notre pays pouvait le rendre plus fort. Qui peut croire à ces histoires ? Il est temps de le dire et de le rappeler. Il existe un autre voie.”

Alexander De Croo s’en est aussi pris aux socialistes. “Notre pays compte près de 200.000 emplois vacants. Et pour les socialistes il faudrait que celles et ceux qui travaillent, travaillent moins. Qu’on limite la semaine à 32h”, a-t-il pointé. À ses yeux, “nous devons travailler sur nos dépenses publiques, notre budget, pour que notre système reste garanti à l’avenir. Nous aurons besoin de tout le monde pour y parvenir. Et cela passera, pour les libéraux, par une limitation dans le temps des allocations de chômage.” Et d’ajouter : “Celles et ceux qui travaillent au quotidien à la richesse de notre pays doivent, en échange, être mieux valorisés. Idem pour les pensions. Il n’y a rien de plus irritant que d’avoir contribué pendant toute sa carrière, pour finir par toucher la même chose que celles et ceux qui n’ont jamais cotisé”, a-t-il ajouté, largement applaudi.

Alexander De Croo a aussi vanté les apports libéraux au sein de la coalition Vivaldi. “Nous vivons dans un fantastique pays. Taux d’emploi record. Pouvoir d’achats préservé. Croissance en forte hausse, là où nos voisins patinent. Répartition des richesses, parmi les plus équitables au monde. Malgré le Covid, malgré la crise de l’énergie, Notre pays est plus fort aujourd’hui qu’il y a 5 ans. Et c’est grâce à nous et à toi Sophie (Wilmès).” Il a aussi remercié le président du MR Georges-Louis Bouchez pour son travail en faveur de la prolongation de dix ans des réacteurs nucléaires de Doel 4 et Tihange 3. “Grâce aux libéraux. Merci George-Louis de n’avoir jamais lâché. Nous pouvons être fiers du bilan libéral de ce gouvernement.” “Nous n’avons pas toujours la même méthode. Mais, aujourd’hui, si j’ai une certitude politique, c’est qu’avec George-Louis, nous partageons cette même priorité. Avec Sophie et avec vous tous aussi !”, a conclu le Premier ministre, qui a reçu une standing ovation des militants.

Le MR fustige le PS et Ecolo “qui ne font que courir derrière Raoul”

Le président du MR Georges-Louis Bouchez a choisi Jemappes, au cœur de l’ancien bassin industriel du Hainaut, pour fêter le 1er mai des libéraux. Un choix assumé, le Montois ayant la volonté de s’adresser aux électeurs issus de ces régions “où le taux d’emploi dépasse à peine les 50%”.

Devant plus de 2.000 militants réunis à la Mons Arena, il a rappelé ses origines. “J’ai passé mon enfance à 500 mètres d’ci, à la rue Jules Destrée. J’avais toutes les qualités pour devenir socialiste… mais je les connais trop bien. J’ai pu voir ce que l’assistanat et le trop plein d’aides sociales pouvait amener : ça a détruit l’espérance, les territoires et ça a réduit considérablement les horizons et les perspectives de milliers de jeunes et d’enfants”, a-t-il lancé, saluant la présence d’ancienne personnalités étiquetées à gauche comme Youssef Handichi (ex-PTB) ou l’ancien syndicaliste des Forges de Clabecq Roberto D’Orazio.

Le président du MR s’en est vertement pris au PS et à Ecolo, ses partenaires dans les majorités sortantes, singulièrement à la suite de la modification du décret Paysage. “Avec Pierre-Yves Jeholet, Françoise Bertieaux et Valérie Glatigny, nous avons redonné ses lettres de noblesse à l’école : nous avons refinancé les bourses, les aides à la réussite. Mais on l’a vu avec le décret Paysage, PS et Ecolo ne font que courir derrière Raoul (Hedebouw).” Pourtant, “son projet de société n’est pas neuf. Il a été appliqué dans des dizaines de pays. Et le communisme n’a entraîné que pauvreté, mal-gouvernance et révolte sociale.” “Raoul, j’ai un conseil pour toi, il vaut aussi pour Paul (Magnette) et Jean-Marc (Nollet), prenez une cure de détaxe…”, a-t-il ironisé, rappelant le projet des libéraux de relever la quotité exemptée d’impôts. “On va aller dans tous les endroits qui ne nous sont pas favorables”, a promis Georges-Louis Bouchez. “Ayez confiance, ayez la confiance d’un enfant de 4 ans qui porte un costume de Batman… Il n’a pas peur”, a-t-il lancé aux militants. “Notre projet, beaucoup de gens l’attendent. Il faut juste aller les voir.”

Le relèvement du salaire, priorité du PS dans un prochain gouvernement

Le PS a fait du relèvement des salaires sa priorité en vue du 9 juin et en fera un point incontournable dans la formation d’un gouvernement, a averti mercredi le président, Paul Magnette, à l’occasion de la fête du 1er mai.

“Je prends cet engagement solennel: si nous entrons dans un gouvernement, nous augmenterons les salaires. Et si les autres ne veulent pas, ce sera sans les socialistes”, a-t-il déclaré devant les militants de son parti réunis à Charleroi. Le PS a mis en avant une nouvelle augmentation du salaire minimum de 400 euros, après les mesures déjà prises sous cette législature, et une réforme fiscale qui offrira un gain net de 300 euros pour les bas et moyens salaires.  A travers leurs discours, les mandataires socialistes ont mis en avant les engagements qu’ils tenaient quand ils accédaient au pouvoir.

“Quand les citoyens nous font confiance, nous assumons cette responsabilité et nous sommes les seuls à le faire”, a assuré M. Magnette. Les socialistes ont pris soin de se distinguer du concurrent à gauche, le PTB, et mis en garde contre un retour d’un gouvernement de droite que favoriserait l’axe MR-CD&V annoncé récemment. “Nous connaissons les ravages d’un gouvernement des droites. C’est contre cela que l’on doit se battre le 9 juin“, a lancé le secrétaire d’Etat, Thomas Dermine.

Le PTB appelle le PS et Ecolo à “ne pas se tromper de train”

“Face à la locomotive libérale, nous sommes la locomotive sociale”, a scandé le président du PTB, Raoul Hedebouw, lors d’un discours du 1er mai à Bruxelles. Il a appelé le PS et Ecolo à “ne pas se tromper de train” et à “sortir de leur renoncement”.

Le 9 juin, jour des élections fédérales, régionales et européennes, deux projets vont s’affronter, selon Raoul Hedebouw: celui de la continuité libérale des trente dernières années ou celui de la rupture sociale portée par le PTB. Pour le président du parti, le camp libéral est incarné par le MR -qui défend un modèle “taillé sur mesure pour les riches”– mais aussi par les autres partis, dont le PS et Ecolo, “contaminés” par les idées de droite.  Par rupture sociale, le PTB entend un projet “défiant le pouvoir de l’argent et les privilèges des politiciens”.

Le parti de gauche radicale veut appliquer une “taxe des millionnaires”, une TVA à 0% sur le caddie au supermarché ou encore la fin du blocage des salaires. Raoul Hedebouw a appelé les électeurs à renforcer son parti pour pousser le PS et Ecolo à “rejoindre le camp de la transformation sociale”. Le PTB a le vent en poupe dans les sondages, mais une participation à un gouvernement reste peu probable. Pour autant, une voix pour le PTB n’est pas un “vote perdu”, a affirmé Raoul Hedebouw.

La formation a eu un “vrai impact” au cours de la législature, que ce soit pour imposer une baisse de la TVA sur l’énergie, augmenter la pension minimale ou créer le “Fonds Blouses blanches”, a énuméré l’homme politique. “Le PTB tire le débat vers la gauche.” Le président du PTB, parti très populaire auprès des jeunes, a également rendu hommage aux étudiants du supérieur qui se sont engagés contre le décret Paysage et ont “rejeté la vision élitiste de l’enseignement supérieur”.

Il a abordé la guerre à Gaza et salué la mobilisation d’étudiants aux Etats-Unis et en France qui exigent des actes de leurs universités en faveur des Palestiniens. Le 19 mai aura lieu une manifestation nationale visant à demander un cessez-le-feu à Gaza. Raoul Hedebouw a appelé les militants PTB à s’y rendre “en masse”.

Le PTB propose une “taxe Canada” visant les multinationales

Le PTB veut mettre fin à une niche fiscale permettant aux grandes entreprises d’être exonérées d’impôts lorsqu’elles achètent puis revendent des actions. Le parti propose une “taxe Canada” sur la vente des actions, a annoncé le président du parti, Raoul Hedebouw, dans son discours du 1er mai.

Le président du parti de gauche radicale a dénoncé le recours à ce mécanisme fiscal qui permet à des multinationales de ne payer que peu voire pas d’impôts en Belgique. “Ce n’est pas comme ça partout”, a signalé Raoul Hedebouw. “Nous avons été voir comment ça se passe au Canada, où des impôts équitables existent sur ces ventes d’actions.” En s’inspirant des Canadiens, le PTB propose donc une taxe à 25% sur les plus-values, ce qui pourrait permettre de rapporter deux milliards d’euros par an, selon les calculs du parti. “Les multinationales doivent payer leur juste part”, a justifié M. Hedebouw.

“Tax the rich”: le slogan se trouvait sur de nombreuses casquettes et t-shirts des 200 militants venus écouter l’homme politique sur la place Anneessens à Bruxelles. Le parti propose en effet aussi une “taxe des millionnaires” qui s’appliquerait à 1% des citoyens les plus riches dans le but de les faire plus contribuer à la justice sociale ou à la transition climatique. “Pourquoi nous battons-nous pour des impôts équitables et pour une taxe des millionnaires ?Parce que nous ne voulons pas envoyer nos enfants à l’école avec une boîte à tartine vide”, a lancé Raoul Hedebouw.

Le PTB souhaite aussi réviser la loi sur le blocage des salaires. Cette loi de 1996 impose la norme salariale, un plafond que ne peuvent pas dépasser les augmentations de salaires, négociées entre patrons et syndicats. Ce point est une “lutte essentielle” pour le PTB, qui considère cette norme comme une attaque contre le monde du travail. “Ce n’est pas normal que le BEL20, les 20 plus grandes entreprises cotées en Bourse en Belgique, distribuent presque 10 milliards d’euros de dividendes, mais qu’il n’y ait aucune augmentation pour les salaires”, a souligné Raoul Hedebouw.

La FGTB appelle le PTB – sans le nommer – à prendre ses responsabilités

Dans sa ligne de mire à quelques semaines des élections du 9 juin: le PTB, qu’il prend toutefois soin de ne pas nommer. “Pour que le front de gauche se fasse, je veux dire au parti qui veut la rupture qu’on ne peut plus attendre. On a dix ans pour relever le défi climatique et pour ne laisser personne au bord de la route dans un contexte d’économie en transition. On a besoin de moyens et de décisions politiques. Aujourd’hui”, a-t-il affirmé.

Au-delà de son appel à l’extrême gauche, le syndicat socialiste est revenu sur ses priorités, avec le pouvoir d’achat comme première d’entre elles. Le discours est rodé: pour la FGTB, le statut de cohabitant doit être supprimé, les allocations sociales doivent être revues à la hausse “jusqu’à 110% au-dessus du seuil de pauvreté” et des augmentations de salaires doivent pouvoir être négociées. “On est dans un pays dont l’économie se porte plutôt bien. On doit partager les fruits de cette croissance et donc pouvoir négocier les salaires. On n’acceptera pas une nouvelle fois qu’on ne revienne pas sur la loi de 1996 – qui fixe la marge salariale, ndlr – , ni qu’on touche à l’indexation automatique”, a affirmé Thierry Bodson.

Pas question non plus, selon le président de la FGTB, de payer une troisième cure d’austérité. “Le carcan budgétaire européen, c’est un effort cumulé de 4 milliards par an, soit un effort global de 30 milliards. On ne peut pas l’accepter, d’autant qu’on a déjà payé dans les années 90 et en 2008. On ne payera pas une troisième fois parce que des banquiers déconnent”, a-t-il assuré sous les applaudissements des militants.

Pour le syndicat socialiste, la solution passe plutôt par une réforme fiscale s’appuyant sur une taxe de 1% au-delà du premier million, hors maison d’habitation et capital dédié à l’activité économique. “Quand on a 3 millions en banque, il est normal de payer 20.000 euros par an pour contribuer au fonctionnement de la société”, a illustré Thierry Bodson. Une tranche d’imposition à 52,5% serait également activée sur les salaires dépassant les 10.000 euros par mois; ceux au-delà de 20.000 euros étant taxés à 55%. “On arriverait à 17 milliards de recettes supplémentaires sans faire mal à personne”, a-t-il poursuivi.

“On vit dans un pays où l’on a de plus en plus souvent des responsables politiques qui font semblant de ne pas comprendre le rôle des syndicats”, a encore estimé le président du syndicat socialiste alors que se profilent les élections sociales. “Je suis fier d’être président de la FGTB et je suis fier d’être régulièrement attaqué par le ‘guignol libéral’, dont l’objectif est la disparition des corps intermédiaires. Ca veut dire qu’on fait bien notre boulot”, a-t-il conclu.

Rousseau (Vooruit): la scission prônée par le Belang mène aux mêmes échecs que le Brexit

Dans son discours à l’occasion de la fête du travail, l’ex-président de Vooruit, Conner Rousseau, qui poussera la liste de son parti en Flandre orientale, a mis en garde, mercredi, contre la scission du pays telle que proposée par le Vlaams Belang. Selon le ténor socialiste, c’est un scénario de type Brexit qui se profile, emmenant son lot de détérioration de la situation des travailleurs, des soins de santé et de l’économie.

Avec M. Rousseau, c’est un autre chef de file de Vooruit qui a ainsi mis en garde la population flamande contre les conséquences d’une victoire électorale de l’extrême droite. “Je suis très inquiet lorsque j’entends le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, dire qu’il remet la scission de la Belgique sur la table”, a-t-il déclaré, s’exprimant dans sa ville natale de Saint-Nicolas. M. Rousseau a établi une comparaison du projet des extrémistes flamands avec le Brexit, l’opération de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. “L’extrême droite avait promis que le départ de l’Europe, serait bon pour les travailleurs, pour les soins de santé et pour l’économie. Mais après une décennie de palabres, elle a obtenu une régression pour les travailleurs, une régression pour les soins de santé et une économie qui se porte plus mal.” “Je ne veux pas d’un Brexit en Belgique”, a déclaré Rousseau. “Nous n’avons pas le temps de passer 10, 20, 30 ans à négocier la fin du pays.” Vooruit veut offrir des “solutions” aux travailleurs, a-t-il déclaré: “un salaire plus élevé, des investissements supplémentaires dans les soins de santé, une économie forte”.

Vooruit veut une pension complète à 60 ans pour ceux qui ont débuté leur carrière à 18

Les personnes qui ont débuté leur carrière professionnelle à 18 ans devraient pouvoir bénéficier d’une pension complète dès leurs 60 ans, a affirmé la présidente du parti socialiste flamand Vooruit, Melissa Depraetere, mercredi dans son discours du 1er mai.

Cette proposition s’ajoute à une autre présentée mardi soir, en avant-goût de la Fête du travail. La présidente de Vooruit avait alors dit vouloir augmenter le salaire minimum à 15 euros de l’heure, soit environ 2.500 euros par mois.  Ce mercredi, elle a appelé les militants présents à ne pas se croire battus d’avance sur ces principes. “Il y a cinq ans, nous avions promis au moins 1.500 euros de pension nette. Ils ont dit que ce n’était possible, que cela n’arriverait jamais. Et pourtant aujourd’hui, il y a plus de 1.600 euros nets sur les comptes des pensionnés”, selon Melissa Depraetere.

Belga

■ Explications de Camille Tang Quynh

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01 mai 2024 - 18h11
Modifié le 02 mai 2024 - 07h29