Brenda Odimba sur les grévistes sans-papiers : “Le Roi doit agir, il est le garant de la Constitution”
Brenda Odimba, fille de sans-papiers et accompagnante des grévistes de la faim bruxellois, était l’invitée de Jean-Jacques Deleeuw dans Toujours + d’Actu.
Lundi, un médiateur a été désigné pour se rendre à l’Église du Béguinage et à l’ULB-VUB, alors même que plusieurs partis du gouvernement menaçaient de démission si l’un des grévistes venaient à mourir. “Quand j’ai vu les grévistes sortir de cette rencontre avec le médiateur, j’ai vu de la colère, du désespoir. En aucun cas, une solution a été trouvée. Je tiens même à reprendre les mots de Cédric Herrou [un activiste français ayant tenu hier une conférence de presse, NDLR] , qui est passé après cette réunion, qui trouve cela totalement honteux que le PS et Ecolo menace de quitter le gouvernement si et seulement s’il y a un mort : dans quel monde vit-on ? Pour qu’il y ait action, solution, de notre gouvernement fédéral, il faut qu’il y ait un mort“, explique Brenda Odimba.
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Auteure d’une lettre au Premier ministre et au Roi Philippe, cette Bruxelloise dénonce “l’inaction du gouvernement“, et espère une réaction du souverain, “lui qui est garant de la constitution : actuellement, il y a un irrespect clair de la constitution. C’est un irrespect des droits humains. Et le droit humain prévaut par rapport à l’accord de gouvernement. Le gouvernement fédéral se rend fautif de non-respect de la constitution“, indique-t-elle.
Quelles solutions ?
Brenda Odimba n’a pas souhaité se prononcer sur des pistes de solutions concrètes, mais appelle “le gouvernement à s’aligner juridiquement, à lire le rapport de l’ONU et à s’y aligner“.
Elle-même fille de sans-papiers, elle a également plaidé pour davantage d’assemblées citoyennes en lieu et place du système politique actuel.
ArBr – Photo : Belga (illustration)