Annick Hellebuyck (FEB) sur l’accord interprofessionel : “De notre côté, la porte est totalement ouverte”
Annick Hellebuyck, experte FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) s’est exprimée sur la grève nationale du 13 février. Elle a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans l’Interview ce mardi à 12h45 sur BX1.
Pour les syndicats, cette grève s’annonce comme “la plus forte mobilisation depuis longtemps”. Du côté patronal, Annick Hellebuyck s’attend “à une grande participation, en tout cas, à une volonté de perturber l’économie”. Pour elle, “les syndicats ont fait le choix d’élargir le mouvement à la fonction publique donc ça peut avoir un effet démultiplicateur sur l’impact”. Le coût de cette grève est difficilement estimable. D’après elle, “on parle de plusieurs dizaines de milliers d’euros”.
La SNCB assurera un service minimum. L’experte FEB estime que “c’est une bonne mesure et qu’il faudrait l’envisager dans d’autres secteurs publics de transports”.
L’accord interprofessionnel (AIP) se négocie tous les deux ans pour fixer les conditions de travail et notamment les salaires du secteur privé. Cette négociation est rompue depuis le 22 janvier. Or pour l’experte, il n’y a pas rupture des négociations. “De notre côté, la porte est totalement ouverte et la main est tendue. Nous n’avions pas terminé de négocier”.
Les syndicats souhaitent notamment revoir la loi sur la compétitivité des entreprises qui prévoit 0,8% de marge de progression salariale. Ils estiment que ce chiffre est trop bas et que la loi est trop cadrante. Pour Annick Hellebuyck, “si on veut l’autonomie des négociations alors on va faire comme dans les autres pays voisins, c’est-à-dire qu’on part de zéro et qu’il n’y pas d’indexation qui est garantie d’office, qu’il n’y a pas de progressions barémiques garanties d’office”. Elle insiste sur le fait que les syndicats doivent aussi entendre la problématique patronale qui est de garantir la compétitivité des entreprises.
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