À Bruxelles, 2 700 hommes seuls demandeurs d’asile attendent toujours un refuge

Depuis l’automne 2021, les hommes seuls ne reçoivent plus immédiatement une place d’hébergement. Une partie d’entre eux peut trouver refuge dans les centres d’hébergement pour sans-abris de Bruxelles, selon un porte-parole de Fedasil.

Parmi ces 2 700 hommes, certains trouvent un toit chez des amis ou de la famille, ou dans les centres d’hébergement pour sans-abris de Bruxelles. Afin de répondre à la crise de l’hébergement, le gouvernement fédéral finance 2 000 places supplémentaires dans ces centres. Ces places ne sont pas uniquement destinées aux demandeurs d’asile.

En 2022, l’organisation d’entraide Bruss’Help a recensé plus de 7 100 sans-abris et personnes mal logées dans la région de Bruxelles-Capitale.

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Depuis 2021, il est devenu plus difficile pour les hommes célibataires d’obtenir directement une place d’hébergement : ils sont désormais placés sur une liste d’attente. Les délais d’attente augmentent, et une place dans un centre d’hébergement peut se faire attendre jusqu’à neuf mois ou plus. C’est ce qu’indique le rapport annuel du centre fédéral de migration Myria.

La secrétaire d’État sortante en charge de l’Asile et de la Migration, Nicole de Moor (CD&V), a décidé l’été dernier de ne plus offrir d’hébergement aux hommes célibataires “par nécessité”. Myria plaide, entre autres, pour l’hébergement des demandeurs d’asile dormant dans la rue dans des hôtels. Au sommet de la crise de l’hébergement, plus de 4 000 hommes célibataires étaient sur la liste d’attente à la mi-juin de cette année.

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Le cabinet de Nicole de Moor répond que le nombre de places d’hébergement a été augmenté cette année pour atteindre 36 077 places, soit plus qu’au moment de la crise des réfugiés de 2015-2016. Le cabinet précise également qu’un plan de froid a été mis en place en collaboration avec la Région bruxelloise, pour les cas où les températures chuteraient davantage. Ce plan prévoit environ 200 places supplémentaires. “Structurellement, la solution reste une réduction des entrées”, précise-t-il. Le pacte migratoire européen doit, à partir de juin 2026, permettre une répartition plus équitable des demandeurs d’asile au sein de l’UE.

Belga