1.200 personnes dans la rue pour protester contre la montée du fascisme

Environ 1.200 personnes, selon les chiffres de la police bruxelloise, ont manifesté mardi soir au départ de la place De Brouckère, à l’appel de la coordination antifasciste de Belgique.

Déplorant le “dimanche noir” lors du scrutin régional, fédéral et européen, les manifestants ont battu le pavé de la capitale afin de protester en masse “contre la vague réactionnaire et fasciste actuelle”.

“Ni oubli, ni haine”, “La jeunesse emmerde l’Europe fasciste”, “Plus jamais ça”, arboraient certaines pancartes parmi la foule, rassemblée dès 18h30. Lors de discours, la coordination antifasciste est revenue sur l’importance de “faire front” contre la montée d’extrême-droite en Europe en descendant dans les rues “tant qu’il le faudra” et en appliquant le cordon sanitaire. Inquiets des résultats du Vlaams Belang en Flandre et au niveau fédéral, du succès du MR et des scores des partis conservateurs et d’extrême-droite au niveau européen, les organisateurs ont souligné l’urgence de dresser un contre-programme : entre le renforcement des services publics, une réduction du temps de travail, une transition écologique juste et une politique d’accueil solidaire et inclusive.

“La montée de l’extrême-droite dans les parlements et les gouvernements ne vient pas de nulle part. Elle est le résultat de décennies de politiques austéritaires et de la banalisation du racisme au plus haut niveau de l’État”, a insisté la coordination. Selon elle, la multiplication des mesures antisociales, répressives, racistes, ou encore sexistes, a abouti à un régime où l’inégalité “devient la règle et où la solidarité est bannie”.

“Tout cela ouvre un nouveau chapitre qui sera douloureux pour le monde du travail, la jeunesse, les précaires, les migrants et tous les opprimés”, a-t-elle déploré dans un communiqué. La coordination appelle à une “grande manifestation sociale et antifasciste” dimanche, dès 13h00, au départ du Mont des Arts.

Belga – Photo: Laurent Cavaneti