Par rapport à 2020, les bouchons sur les autoroutes vers la Wallonie sont plus importants en soirée

Les embouteillages sur les autoroutes vers Bruxelles sont désormais plus longs en soirée qu’avant la crise sanitaire. C’est ce qui ressort des chiffres de l’institut Vias, révélés par La Capitale.

L’institut belge pour la sécurité routière Vias a comparé les temps de trajet, en matinée, sur les autoroutes wallonnes au départ de quatre grandes villes et en direction de Bruxelles : Tournai, Mons, Namur et Liège. Puis, l’institut a enregistré les temps de trajet en soirée depuis Bruxelles vers ces quatre mêmes villes wallonnes.

Vias a pris comme période de référence la première quinzaine de mars 2020, avant le confinement, et l’a comparée aux deux premières semaines de février 2023. Les résultats ont été révélés dans La Capitale, ce lundi.

Concernant les heures de pointe du matin, l’institut note que les navetteurs gagnent 8 minutes de Liège vers Bruxelles, entre 2020 et 2023. Il note également 11% de temps de parcours en moins pour ceux qui viennent de Namur et 6% en moins pour ceux de Tournai. Il remarque toutefois une légère augmentation du temps de parcours pour les conducteurs et conductrices venus de Mons, principalement en raison de travaux, note Vias.

Mais le soir, cela empire : l’institut enregistre 2 minutes de trajet en plus vers Liège par rapport à 2020, 11 minutes en plus vers Mons, 7 minutes en plus vers Tournai et le même temps de parcours vers Namur.

Le télétravail joue un rôle

L’nstitut VIAS explique cette différence entre les bouchons du matin et du soir par le fait que les navetteurs reportent plus souvent leur départ en matinée. Parfois, ceux-ci commencent la journée en télétravail puis prennent leur voiture, selon le porte-parole de Vias Benoit Godart. L’heure de pointe en matinée est donc plus étalée qu’en 2020.

Mais les retours restent très concentrés, les travailleurs veulent rentrer à la même heure à la maison.

Et l’utilisation des applications de GPS comme Waze n’aident pas forcément à désengorger le trafic : de nombreuses communes ont d’ailleurs mis en place des mesures, autour de Bruxelles, pour empêcher le passage du trafic de transit. Ce qui fait que le réseau secondaire est souvent aussi embouteillé que le réseau primaire, révèle Vias.

Bref, le Covid n’a pas totalement chamboulé les habitudes des conducteurs et conductrices si on suit les données de l’institut pour la sécurité routière.

■ Les explications de Grégory Ienco dans Le 12h30.