818 entreprises ont quitté Bruxelles entre 2009 et 2020, dit l’IBSA : un chiffre largement sous-évalué, selon l’UCM
Entre 2009 et 2020, le nombre d’entreprises qui ont quitté Bruxelles a dépassé le nombre de celles qui s’y sont installées, selon une étude de L’IBSA. La création d’entreprises n’avance pas aussi rapidement que dans les deux autres régions, observe Sophie Heuskin, conseillère économie au service d’Etudes de l’UCM (Union des classes moyennes).
Sophie Heuskin souligne que les chiffres pourraient être plus élevés encore car la sélection effectuée par l’étude de l’IBSA est très restrictive : elle n’inclut pas les entreprises unipersonnelles, qui représentent 70% du tissus entrepreneurial bruxellois. “Même les auteurs de l’étude reconnaissent que 90% des migrations ne s’y retrouvent pas.”
L’économiste indique que ce sont des fleurons qui quittent Bruxelles, comme Leonidas, très créatrice d’emplois. “Cela représente une perte en termes d’expertise et d’emplois. Ces départs sont remplacés par des start-up, pas autant pourvoyeuses d’emploi et moins assurées de réussir.”
Les raisons de ces départs ? Elles sont variées, selon Sophie Heuskin, qui cite entre autres : le coût de l’immobilier, la fiscalité, la difficulté de trouver du personnel, la mobilité, l’insécurité.
Les deux Brabants sont les plus importantes régions de destination.
►Ecouter l’interview de Sophie Heuskin, conseillère économie au service d’Etudes de l’UCM (Union des classes moyennes)
►Lire l’étude de l’IBSA
►Revoir || Les entreprises ne fuient pas autant Bruxelles qu’on le croit (10 novembre)