Catherine réalise un documentaire sur les autocollants collés dans les rues de Bruxelles
Les autocollants ont le pouvoir de choquer, rassembler, interpeller et nous inviter dans un élan de curiosité.
Sur les poteaux, les boites aux lettres, les bancs, les murs des toilettes : les autocollants font partie du paysage bruxellois. Cette culture “stickers” fascine la réalisatrice Catherine Bernard qui a décidé d’y consacrer un documentaire. “Chaque sticker, c’est un humain qui s’est levé un matin et qui l’a dessiné, imprimé et collé“, explique Catherine.
En faisant ses recherches, Catherine s’est plongée dans un univers et une culture urbaine dont elle ne mesurait pas l’ampleur. Ses recherches l’ont déjà menée à Berlin et Barcelone afin de comparer les pratiques. “Comme beaucop de grandes villes, Bruxelles a trois séries de stickers : les stickers de foot qui se font un peu la guerre entre eux, les stickers politiques qui ont le but d’installer un message et qui pose la question de la rue comme régulateur de discours et les stickers artistiques qui sont réalisés par des artistes”, note Catherine.
Sans autorisaton, le collage sauvage reste passible d’amendes. “La question de l’illégalité du sticker est légitime mais elle pose plus généralement la question de l’art dans la rue et le street art. Beaucoup de personnes disent que l’avantage du sticker c’est qu’on peut l’arracher en quelques secondes”, souligne Catherine.
Catherine a déjà choisi le nom de son documentaire, “prêt à coller”, mais elle cherche encore un producteur. De quoi aboutir sur un film qui nous fera voir notre ville à travers les messages qu’elle nous envoie.
Un reportage de Vinciane Brandelet – Marine Guiet – Nicolas Scheenaerts – Pierre Delmée





