Faute de place, deux jeunes interpellés pour extorsion en bande ne seront pas placés en IPPJ

Deux jeunes âgés de 16 et 17 ans ont été interpellés pour extorsion en bande, a indiqué le parquet de Bruxelles mardi. Les mineurs n’ont pas pu être placés en IPPJ (institution publique de protection de la jeunesse), faute de place.

Après audition de ces deux suspects, un juge de la jeunesse a décidé de les placer en institution pour mineurs délinquants mais, faute de place disponible en IPPJ à Wauthier-Braine, à Braine-le-Château et à Saint-Hubert, ces jeunes n’ont pas pu être placés“, a précisé le parquet.

Le parquet ajoute que deux autres mineurs avaient également été interpellés le 15 novembre pour des faits de coups et blessures pour l’un, et pour vente et détention illicite de stupéfiants et coups volontaires à agent dépositaire de la force publique, ayant entrainé une incapacité de travail, pour l’autre. “Malgré la gravité des faits, ces deux mineurs d’âge n’ont pas pu être placés en IPPJ, faute de place“, a déploré le parquet.

Le parquet prend également “acte de la réponse apportée par les autorités compétentes qui évoquent, notamment, la création de 30 nouvelles places avec la mise en place d’une nouvelle IPPJ dans la commune de Forest, à Bruxelles, en 2028.

Le ministère public reste néanmoins sceptique face au projet de Forest. “Ce même projet avait déjà été évoqué par l’ancien ministre en charge de l’Aide à la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, en 2017, avec comme objectif de voir cette nouvelle institution en activité pour 2020. L’année 2026 est proche, mais aucun nouveau centre n’a vu le jour depuis.

La ministre de l’Aide à la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Lescrenier, avait annoncé jeudi dernier qu’elle présenterait vendredi au gouvernement une stratégie relative aux politiques de prise en charge des mineurs en conflit avec la loi.

Le parquet de Bruxelles avait déjà tiré la sonnette d’alarme jeudi après la libération de plusieurs jeunes auteurs d’infractions graves, en raison d’un manque de place en institution pour mineurs délinquants. Le ministère public avait critiqué un “manque d’action politique” et avait décrit un “problème structurel qui aggrave la problématique depuis de très nombreuses années“.

Belga – Photo  : Belga Image

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