Selon le BRAL, l’air des rues résidentielles de Schaerbeek serait aussi mauvais qu’à Arts-Loi

Le BRAL a mesuré, avec l’aide d’habitants de Schaerbeek, la qualité de l’air de la commune. Elle serait aussi mauvaise dans les quartiers résidentiels que l’axe Arts-Lois, pourtant très fréquentés.

Ce constat est le résultat de l’étude “ExpAIR”, lancée il y a un an par le BRAL, une association qui défend un Bruxelles durable. Dans un premier temps, l’étude s’est concentrée sur l’ensemble de la région bruxelloise, en recueillant des données sur 24 points de mesure. Ensuite, un monitoring plus ciblé a été organisé par des réseaux locaux, en collaboration avec les citoyens. Ils ont pu installer des appareils de mesures et décider eux-mêmes des lieux mesurés. À Schaerbeek,  13 points ont été déterminés, reprenant des “canyons urbains”, des rues étroites où l’air est plus concentré, mais aussi des rues plus calmes, pour mettre les résultats en perspective.

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Mais voilà, le rapport inquièterait les citoyens. La plupart des valeurs en dioxyde d’azote (NO2) dépasseraient les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Les moyennes de plusieurs points se rapprocheraient même de celles mesurées sur l’axe Arts-Lois. Dans ce rapport, les habitants de Schaerbeek demandent au futur conseil communal d’agir. “Savoir tout cela me rend même réticente à ouvrir mes fenêtres. Je vis dans une ville, mais est-ce que ça retire mes droits d’une bonne qualité de l’air ?“, témoigne une habitante de la rue Rubens, parmi les plus polluées selon l’étude.

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Pour le BRAL, les communes, mais aussi la Région, doivent prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air à Bruxelles. 53% des émissions de NO2 proviendraient, par exemple, du réseau routier. À Schaerbeek, l’étude du BRAL souligne les efforts déjà fournis par la commune, mais appelle à les poursuivre sous la prochaine mandature.

B. M.